Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises.

AGENT NICHOLS, CASSANDRA ERIN

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. Rvdkro

NE LE (AGE): 7 Septembre 1977 ; 32 ans.
A : NYC.
VILLE DE DOMICILE : NYC.
ETAT CIVIL : Célibataire.
PROFESSION : Agent du FBI ; Spécialisée dans les enlèvements.
NATIONALITE : Américaine.

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Répondez simplement à chacune des questions suivantes.

• Motivation
POURQUOI AVEZ VOUS CHOISI DE TRAVAILLER AU FBI ? A QUAND REMONTE CETTE ENVIE OU CE CHOIX ? :

Le mois de novembre venait tout juste de commencer, mais le froid semblait avoir pris une longueur d'avance. Lorsque Cassandra descendit du bus scolaire, un frisson parcourut son corps et elle porta instinctivement une main à son écharpe pour la resserrer. D'un pas vif, la lycéenne se dirigea vers son établissement, poussant un soupir à fendre l'âme. Une journée ennuyeuse à souhait l'attendait encore. Son quotidien était fait de cours pour la plupart totalement inutiles et de repas ignobles à la cafet. Et quand elle ne se trouvait pas ici, la blondinette devait supporter le rejet quasi constant de sa famille d'accueil.

Autre jour, même merde, songea-t-elle avec un petit sourire, faisant écho au dernier roman qu'elle avait lu - de son écrivain favori qui plus est.

Et comme si une force toute puissante quelconque avait décidé de jouer avec elle aujourd'hui - bien qu'elle ne croie pas en Dieu, Cassie réalisa que cette matinée serait encore pire que les autres. Comment avait-elle pu oublier ? L'adolescente venait de mettre les pieds dans un hall complètement différent de celui qu'elle connaissait. Des tables où trônaient des dépliants de toutes sortes avaient été placées un peu partout, entourées de chaises des deux côtés. Bientôt, elles seraient occupées par des élèves, mais aussi et surtout par des adultes prêts à détailler leur métier en long, en large et en travers.

Cassie fit volte-face, prête à déguerpir. Elle s'imaginait déjà en train de menacer sa « mère » de faire une autre fugue si elle refusait de lui signer un papier qui l'empêcherait de se prendre une colle pour avoir été absente. Seulement Miss Nichols se retrouva nez-à-nez avec le proviseur en personne. Il se trouvait sur son chemin et la regardait d'un air amusé. Son doigt se leva et dessina un demi-tour. Super, elle ne pouvait même pas s'éclipser tranquillement sans avoir cet emmerdeur dans les pattes. Il était vraiment partout. Il fallait dire aussi que Cassandra ne serait probablement pas la seule à tenter une fuite - soit les élèves de seconde (pour qui cette demi-journée avait été organisée) savaient déjà ce qu'ils voulaient faire plus tard, soit ils n'en avaient rien à foutre de leur avenir. De fait, peu d'entre eux écouteraient attentivement ce que ces « experts de la vie active » auraient à leur raconter.

La jeune blonde leva les yeux au ciel sans rien dire, puis se détourna. A cet instant précis, la porte de la salle des professeurs s'ouvrit et laissa passer tous les volontaires adultes présents... et son regard croisa celui de Liam. Un sourire à la fois heureux et bienveillant s'afficha sur ses lèvres lorsqu'il aperçut sa petite protégée parmis les autres ados. L'envie de s'éloigner quitta automatiquement Cassie. Même si ça ne l'enchantait pas plus que ça d'écouter jacasser quelqu'un sur son job durant des lustres, savoir que Liam était là la rassurait. Avec lui, ce serait un peu moins chiant, du moins l'espérait-elle. Et puis, elle se devait d'aller le voir, et peu importait que les forces de l'ordre ne l'intéressent pas - comme tout le reste d'ailleurs.

« Tu passes à mon banc pour en apprendre plus sur mon boulot ? » demanda-t-il en arrivant à sa hauteur.
« Je te le dois bien, depuis le temps que tu me sors du pétrin. » répondit-elle en se dirigeant vers la table réservée à la police.

Ils prirent place sur les chaises empruntées au salles de classe avoisinantes et Cassandra s'empara d'un dépliant. Elle le parcourut rapidement des yeux, pas franchement convaincue, et croisa les bras sur sa poitrine, esquissant un rictus en direction de Liam. En gros, elle le défiait de faire naître ne serait-ce qu'un minimum d'intérêt pour ce corps de métier en elle. Y arriverait-il ? Et pourquoi pas finalement ? En l'espace de quelques semaines cet homme avait réussi à gagner la confiance d'une ado rebelle et - en quelque sorte - sauvage. Une ado qui voyait le mal partout et qui ne croyait pas en ses pairs, parce qu'ils ne lui avaient jamais rien donné de positif jusque-là. Alors... Qui sait si elle ne ressortirait pas de ce hall avec un projet d'avenir ? Bon OK, elle en doutait fortement, mais c'était une possibilité fort possible - comme se plaisait à le dire l'une de ses rares amies.

« Alors, qu'est-ce que tu aimerais faire de ta vie ? » demanda Liam d'un air des plus sérieux.
« C'est pas toi qui est sensé me raconter le boulot de flic plutôt ? »
« T'occupes, ma grande. Réponds juste à la question. »

Personne, non personne ne pouvait s'adresser à elle de cette façon. En lui donnant un ordre, même si le ton de l'officier de police n'avait strictement rien de méchant ni de pressant. Et puis « ma grande » ? Ca ne passait généralement pas non plus. Le seul mec qui avait osé l'appeler par ce genre d'expression s'était retrouvé à l'infirmerie du collège avec un nez cassé.
Seulement, il y avait ce truc chez Liam. Ce je-ne-sais-quoi qui faisait que quand on le regardait dans les yeux ou quand on entendait sa voix, on était comme poussé à lui donner notre confiance totale. Alors, pour la première fois, Cassie donna une réponse franche, sans détour. La petite partie en elle qui lui disait que tout n'était pas nul dans la vie - et qui voulait devenir une personne respectée - lui soufflait que Liam serait peut-être en mesure de l'aider à y parvenir.

« Je... Tu connais mon histoire. Pour ne pas avoir de famille aimante et attentionnée, je sais à quel point c'est précieux. J'aimerais aider les gens. Aider... des familles, en fait. De façon à ce que grâce à moi, certains ne connaissent pas ce que j'ai vécu. Et vis encore. » termina-t-elle sur un ton plus timide mais néanmoins audible par son interlocuteur.
« Tu sais, je voudrais pas avoir l'air de faire la promo de mon job - même si techniquement je suis là pour ça, » ajouta-t-il avec un sourire complice, « mais ça m'arrive souvent. Certaines familles brisées par la perte d'un proche se sentent mieux une fois que mon travail est accompli, parce que j'ai réussi à leur donner l'unique chose capable de les remettre un tant soit peu sur pied : la justice. »
« Ca reste déprimant. Je veux dire, d'accord ça leur fait du bien, mais... »
« Ca ne leur ramène pas leur frère, ami ou encore leur enfant. » coupa Liam, et il hocha la tête d'un air conciliant. « Cependant quand on a de la chance, on peut sauver des gens. Des personnes kidnappées par exemple. Je me souviendrais toujours de cette affaire, il y a quatre ans... »

Le policier commença alors le récit qui resterait le plus marquant aux yeux de Cassie. Celui qu'elle n'oublierait jamais, peu importe les années qui lui restaient à vivre. Celui-là même qui la mena jusqu'à son poste d'agent gouvernemental assigné aux enlèvements. Liam parla de cette adolescente, une lycéenne brune à peine plus âgée qu'elle, qui avait fait l'objet d'une enquête après sa disparition. L'affaire avait duré un moment et peu à peu, famille et flics perdaient espoir de la retrouver vivante. Pourtant, ils y arrivèrent. Samantha fut rendue à ses parents et à sa soeur aînée. Liam acheva son histoire en indiquant qu'il lui serait bien impossible de décrire cette fierté qu'il a ressentie, quand Sam s'est jetée au cou de ses proches. Quand, grâce à lui et à ses collègues, une famille avait été réunie.

« Je veux faire ça. Je veux m'occuper des gens enlevés et les sauver ! »
« Deviens flic ! » lança Liam en riant, avant d'ajouter, clin d'oeil à l'appui. « Avec un peu de chance je pourrais te former une fois que tu seras sortie de l'école de police. »
« Non, je veux être comme cet homme qui est venu vous donner un coup de main pour retrouver la piste de Samantha. Je ne veux faire que ça ! »
« Ma grande... Pour cela il faut entrer au FBI. »
« Comment ? » insista-t-elle, ne voulant pas lâcher prise ; ses espérances étaient certes hautes, néanmoins c'était tout ce qu'elle avait.
« Et bien... Il faut aller à l'université pendant trois ans minimum... Et puis postuler. Il faut savoir que ton dossier devra être irréprochable, tes notes absolument excellentes. Beaucoup de personnes envoient leur candidature, et peu sont retenues. »
« Ah, d'accord. » fit-elle de son air mi-déçu mi-renfrogné qui le faisait toujours sourire.
« Si tu donnes tout ce que tu as, Cassie, tu peux y arriver. » affirma Liam, tout à fait honnête. « Je crois en tes capacités, bien que tu fasses énormément d'efforts pour les dissimuler. Il est temps de mettre ta crise d'ado de côté et de prendre ta vie en main. Tu sais que tu peux compter sur moi, quoi qu'il se passe. »
« Tu le penses sincèrement ? »
« Oui. »

Il savait qu'avec Cassandra, il était inutile d'enrober ou d'en rajouter. La blondinette ne supportait pas les fioritures - elle-même avait une franchise sans égale à l'égard de tous. Grâce à cet unique mot seulement, elle comprendrait qu'il ne mentait pas. Liam savait aussi autre chose : lorsque sa protégée se leva presque brusquement de sa chaise et s'éloigna sans un regard pour lui, ce n'était pas parce que cet entretien l'avait énervée. Au contraire. Liam l'avait touchée, il le sentait. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il la regardait se diriger d'un pas rapide vers le couloir menant aux toilettes. Nul doute que bientôt, elle s'enfermerait dans un box pour effacer les éventuelles traces qu'auraient laissé ses quelques larmes. Pas de tristesse, bien au contraire.

Que feriez-vous si, après quinze années de galères, quelqu'un vous faisait enfin comprendre le sens des mots « bonheur » et « avenir » ?

• Carrière
VOS RELATIONS AVEC VOS COLLEGUES ? ETES VOUS DU GENRE SOLITAIRE OU BIEN AIMEZ VOUS TRAVAILLER EN EQUIPE ? :

« Monsieur. Vous vouliez me voir ? »
« Oui. Je vous en prie, asseyez-vous. »

Cassandra s'exécuta tout en maugréant intérieurement. Elle savait pourquoi le directeur de sa section souhaitait lui parler, et franchement elle aurait préféré être chez elle à se détendre après une journée aussi difficile - plutôt que de devoir essuyer des remontrances injustes de la part de son supérieur hiérarchique.
Comme tout gros bonnet qui se respecte, ce dernier laissa planer le silence quelques secondes, de fait la brunette en profita pour imaginer ce qu'elle ferait lorsque sa salle de bains lui serait enfin accessible. Oui... Un bon bain chaud - bouillant en réalité - avec plein de bulles à la surface. Un verre de vin rouge sur le rebord. Des bougies pour seule lumière. Son dernier achat en matière de roman à la main. Sans oublier son magnifique chat blanc angora - qui répondait au doux nom de Snowball - dormant sur le tapis afin de ne pas être seul à la cuisine.

« Mademoiselle Nichols ? » lança une voix insistante, qui semblait provenir de loin ; et qui venait de la tirer de sa rêverie.
« Toutes mes excuses, Monsieur. Ces dernières heures ont été plutôt éprouvantes, je crois que j'ai besoin de repos. »
« Je n'en aurais pas pour longtemps. » indiqua-t-il de manière un peu sèche, avant de trancher dans le vif du sujet. « Mlle Nichols. Je viens de lire votre rapport - ainsi que ceux de vos collègues - concernant l'affaire Sanderson. » Nouvelle pause, histoire de faire grimper le suspense - bien qu'il n'y en ait absolument aucun pour Cassie. « Vous auriez refusé de prendre votre agent en formation avec vous lors de récoltes d'indices. De plus, vous auriez également agi seule lors de la traque du coupable, vous mettant en danger ; mais pire encore, en mettant la vie de la victime en danger ! »
« Monsieur, je... »
« Réalisez-vous que Mr Sanderson aurait pu être tué en conséquence de vos actes ? » éructa-t-il.
« Sauf votre respect, Monsieur, j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais et sûre que je ne prenais aucun risque. Je savais que Steinbaum ne le tuerait pas. J'ai agi de manière sensée et justifiée, peu importe ce qu'en disent mes collègues. »
« Vous devriez porter un peu plus d'attention à ce qu'ils pensent de vous. Le travail d'équipe est important dans notre cas. Vous avez de la chance d'être un excellent agent ou je n'aurais pas hésité à vous sanctionner. Mais je vous préviens, ne recommencez pas. »
« Merci, Monsieur. » acquiesça-t-elle sans vraiment promettre de ne pas reprendre ce chemin - et s'il releva ce détail, il n'en fit nullement mention : avouait-il sans vraiment le faire que Cassie possédait un instinct presque infaillible et qu'au fond, il ne lui en voulait pas vraiment de vouloir se la jouer solo ?
« Maintenant, parlons de votre apprenti agent. Je vous l'ai assigné parce que vous êtes parfaite pour le former. Mais n'oubliez pas que d'ici deux ans, il devra être capable de se débrouiller seul. Je doute qu'il en arrive là si vous continuez à le mettre de côté parce que vous auriez préféré ne pas l'avoir dans les jambes. Il est là et vous ne pouvez rien faire d'autre que vous en accommoder. »
« Bien, Monsieur. »
« J'espère que le message est passé. Vous pouvez disposer maintenant. »
« Merci, Monsieur. » dit-elle avant de quitter le fauteuil confortable sur lequel elle s'était assise... à peine cinq minutes auparavant.
L'agent du FBI s'éloignait vers la porte lorsque la voix de son patron lui fit faire volte-face.
« Oh, Mlle Nichols ? » Elle haussa un sourcil. « Bon boulot. »
« Merci, Monsieur. Bonne soirée à vous. »

Décidément, elle se répétait, mais ça en valait le coup. Son boss en personne venait de lui confirmer - bien qu'à demi-mots - que le dossier que la brunette venait de classer ne s'était pas déroulé si mal que ça. En somme, c'était presque comme s'il la poussait officieusement à continuer d'agir à sa manière, parce que celle-ci était diablement efficace. Ravie de cet entretien - si on omettait cette histoire d'apprenti qui l'agaçait - Cassandra quitta le bureau de son supérieur avec un petit rictus satisfait gravé sur son visage.

De toute façon, qu'il soit d'accord ou pas il ferait mieux de s'y habituer, songea-t-elle en rejoignant l'ascenseur qui l'amènerait au parking privé des agents. Mon instinct est ce qui m'a amené à ce poste. Hors de question que je le laisse tomber, quelle qu'en soit la raison.

Comme elle aimait à le dire à qui voulait bien l'entendre, il était son coéquipier le plus fidèle. Le seul en qui elle pouvait avoir vraiment, mais alors vraiment confiance. Du moins, jamais encore il ne l'avait trahie et elle espérait bien qu'il continuerait à faire du bon boulot jusqu'au jour où elle prendrait sa retraite - et elle était tellement attachée à son job que ce ne serait sûrement pas demain la veille.

VOTRE EXPERIENCE LA PLUS MARQUANTE :

« Il faisait froid cette nuit-là. Je me rendais chez une amie habitant en périphérie de New York - elle m'avait appelée en larmes parce que son petit-ami venait de la laisser tomber, et voulait que je passe la réconforter. Je me trouvais sur une route bordée d'arbres de part et d'autre, presque déserte à cause du temps. J'ai vu une masse sombre sur le côté. De loin et à travers le rideau de neige qui ne cessait de tomber, j'ai cru que c'était un animal qu'un autre conducteur avait blessé ou tué. J'ai ralenti pour être sûre et en me rapprochant, je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un corps humain. »

« Elle était là, étendue sur le manteau blanc que formaient les flocons. Inerte. Je me suis immédiatement garée avant de sortir de ma voiture. Quand je suis arrivée à sa hauteur, j'ai vu qu'elle était morte. Depuis au moins 24 heures à en croire les signes qui apparaissaient sur le corps. J'ai aussitôt appelé mes collègues et bien que mon patron m'ait proposé de me retirer de l'affaire, j'ai refusé. Ce n'était pas parce que je l'avais trouvée que je ne pouvais pas résoudre son meurtre. Au contraire. »

« Emma Hawkes, huit ans et demi, cheveux longs et bruns, yeux bleus. Je me souviendrais toujours de son visage. Sa gorge avait été tranchée et l'autopsie a révélé un viol avant l'assassinat. Sur son corps sans vie, il y avait ce bout de papier. D'ailleurs, il était l'unique indice que nous ayons pu récupérer sur cette fillette, ce qui prouvait la ruse et l'intelligence du tueur. Sur cette notice était inscrite une adresse internet. Adresse que nous n'avons jamais réussi à traquer malgré le regroupement d'un grand nombre de nos experts en informatique. »

« Lorsqu'on a entré cette adresse dans le navigateur, un lecteur vidéo s'est affiché. Il s'agissait d'une caméra tournant en live. On pouvait y voir un petit garçon de l'âge d'Emma, enfermé entre quatre murs. Sans rien d'autre qu'une vieille gamelle sensée contenir sa nourriture, et un mince matelas défoncé posé dans un coin. Ryan Simmons. Il ne devait pas savoir qu'il était filmé, sinon il aurait forcément réagi, tenté de faire des signes pour qu'on le retrouve. Au lieu de ça, il est mort, parce que nous n'avons pas été capables de le sauver. Contrairement à ce qu'on vous montre à la télévision, les enquêtes criminelles ne se terminent pas toujours bien pour la victime et pous nous. »

« Il s'agit de l'affaire la plus horrible sur laquelle j'ai travaillé. Je le dis à vous parce que vous êtes sensé garder le secret professionnel en tant que psy, mais il m'arrive de faire des cauchemars à son propos. Ou de pleurer en y repensant. Vous vous demandez ce qui a bien pu se passer pour qu'elle laisse une trace si indélébile ? Et bien voilà. Ce jour-là, j'ai vu un gosse de huit ans se faire violer et trancher la gorge ensuite. A travers cette foutue webcam. L'assassin était habillé de noir, cagoulé, aucun détail n'a pu être exploité pour l'attraper. Et c'est moi qui ai du annoncer cette nouvelle à la famille de Ryan. »

« Ce monstre a commis des actes atroces, peut-être d'autres dont nous n'avons pas connaissance, et nous n'avons jamais pu l'avoir. Avez-vous la moindre idée de ce que je peux ressentir en sachant que des années après tout cela, il est encore en cavale ? Et que si ça se trouve, il continue dans un autre Etat, un autre pays... ou juste sous notre nez, mais d'une autre manière ? Tout ça me hante encore et ne cessera de me hanter que lorsque justice aura été faite. »

VOTRE EXPERIENCE QUI FAIT VOTRE FIERTE :

« Cette fois, ma réponse sera courte. Toutes. Absolument toutes. Je suis fière de moi à chaque fois que je ramène une personne enlevée chez elle, saine et sauve. A chaque fois que je vois les visages à la fois brillants et pleins de larmes des proches, qui se jettent sur cette personne et la serrent dans leurs bras avec une force incroyable. A chaque fois que ces mêmes visages se tournent vers moi, et qu'ils me remercient du plus profond de leur être. Honnêtement, il n'y a rien de plus grisant que tout cela. »

« D'ailleurs, de vous à moi - et encore une fois, uniquement parce que si vous parlez vous perdez votre job, je possède plusieurs albums photos dans lesquels je mets des clichés de chaque victime d'enlèvement que j'ai aidée et sauvée. Croyez-le ou non, mais ils sont les objets les plus précieux que je possède. »

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• Mise en situation.

La maison se situait en banlieue de New York, dans un quartier insalubre et dangereux. Seuls les gens qui avaient élu domicile dans le coin osaient le traverser autrement qu'en voiture. Les bâtiments, tous d'un certain âge, tombaient littéralement en ruines. Et parmis eux, un puissant criminel se cachait de l'agence gouvernementale qui le traquait. Cassandra conduisait son véhicule imposant et noir, les yeux grands ouvert afin de repérer le logement qui l'intéressait. A ses côtés, son coéquipier se dandinait sur son siège. Inutile d'être un génie pour comptendre qu'il se sentait mal à l'aise, et la brunette savait parfaitement pourquoi.

« Arrête de stresser, Brennan. Tu m'agaces. »

« Mais tu crois pas qu'on devrait appeler les renforts ? On est quasiment sûrs qu'il est là ! »

« Oui, et on est aussi quasiment sûrs que sa victime est avec lui. Tu crois vraiment que s'il voit dix grosse bagnoles comme la nôtre débarquer devant chez lui - même sans sirènes - il ne fera rien contre Amy ? Il va se sentir oppressé et il est probable qu'il tente de s'en débarrasser - selon notre profiler ce serait bien son genre. »

Elle fit une pause puis reprit en grognant.

« Alors essaie un peu de te calmer, si tu veux pas que ça tourne au vinaigre. Il est hors de question que je te laisse sortir de cette foutue bagnole si t'es incapable de garder la tête froide. Tu pourrais tous nous mettre en danger. »

« D'accord, d'accord. »

répondit-il simplement.

Brennan ne discutait jamais les dires de Cassie. Pourquoi ? Parce que Miss Nichols n'aimait pas qu'on la contredise ou qu'on lui désobéisse. Certes elle n'était pas la chef de la section des enlèvements, mais elle imposait tout de même un certain respect. Un mélange de son ancienneté, de sa franchise, de son instinct infaillible et de cette façon qu'elle avait de vous regarder quand vous vous trouviez dans son collimateur. Non, vous ne voulez absolument pas être dans son collimateur, croyez le pauvre Brennan sur parole s'il vous faire part de ce conseil. Car Cassandra était aussi douée dans son boulot qu'irascible.

•••••

Dix minutes plus tard, les deux agents se garaient dans le coin de la rue où se situait la planque de Tanner. Ils ne voulaient pas risquer de se faire voir par l'assassin - cela mettrait à coup sûr Amy dans une position encore plus délicate. Brennan avait réussi à se concentrer de nouveau, ainsi Cassandra ne l'obligea-t-elle pas à rester dans sa voiture de fonction pendant qu'elle faisait une reconnaissance. Tous deux se dirigèrent vers le terrain du bâtiment. Heureusement, la chance semblait leur sourire : ils ne croisèrent personne dans la petite rue qu'ils durent remonter pour arriver à destination. Bien. Passer inaperçu était presque indispensable dans ce genre d'endroit.

« Regarde, là-bas. Il y a une ouverture en bois sur le sol qui descend probablement dans un espèce d'abri. Tu y vas et je m'occupe de la maison. »

Brennan hocha la tête et s'élança, arme au poing. De la même manière, Cassie se dirigea vers la porte d'entrée en essayant de ne pas se faire remarquer à travers les fenêtres. Aucun bruit ne provenait de la maison, mais ça ne signifiait pas qu'elle était vide en ce moment précis. Quoi qu'il en soit, si Tanner était là, probablement que Brennan ne risquait rien. Elle avait envoyé son collègue dans l'abri pour s'en débarrasser, car le profiler avait précisé que le criminel était du genre à ne pas se séparer de sa victime. De fait, Amy était certainement gardée prisonnière dans une pièce de la maison plutôt que dans le sous-sol du jardin.

Pourquoi éloigner Brennan ? Cette recrue venait tout juste de finir ses deux ans de formation et on le mettait déjà sur une affaire comme celle-là ! Tanner était recherché depuis plus de huit mois par le FBI, pour avoir enlevé, séquestré, violé et assassiné six femmes dans six Etats différents du pays. Amy Johnson serait la septième si Cassie le laissait faire. Pour sa part, la brunette restait persuadée que Tanner se trouvait là, elle pouvait le sentir au plus profond de son être. Tout ce temps passé à le traquer, et voilà qu'elle touchait enfin au but. Brennan risquait de compromettre tout cela et de faire tuer Amy : son comportement durant le trajet en était une preuve flagrante. S'il se retrouvait nez à nez avec Tanner, Dieu sait comment il pourrait réagir. Cassandra ne lui faisait pas confiance.

songea-t-elle en secouant la tête.

Mais ce n'était pas le moment de penser aux remarques qu'elle ferait à son supérieur une fois rentrée. Maintenant, Cassie avait une vie à sauver et un criminel à mettre derrière les barreaux pour le restant de sa vie. Quoi que, vu les actes abominables qu'il avait commis, elle l'enverrait peut-être à la section de l'Illinois - où il avait également sévi. Là-bas, la peine de mort était encore en vigueur et cet enfoiré de Tanner ne méritait rien d'autre qu'une poignée d'injections létales. Ouais, ce serait pas une mauvaise idée.

« James Tanner, FBI ! Ouvrez ! »

cria-t-elle, sachant que de fait elle perdait l'effet de surprise, mais ne pouvant pas fermer les yeux sur le protocole.

Bien sûr, personne ne vint l'accueillir sur le pas de la porte, toutefois elle put entendre un son de l'autre côté. Comme un objet qui se fracassait au sol après qu'une personne l'ait buté. Bingo. Il était effectivement là. Cassandra enfonça la porte d'un coup de pied - comme quoi les films n'avaient pas vraiment tort en ce qui concernait la façon de faire des agences gouvernementales - et pointa son arme devant elle. En face, une ombre disparut au-dessus de l'escalier. Tanner venait de monter à l'étage. La brunette le suivit immédiatement, se doutant qu'il allait rejoindre Amy afin de s'en servir contre le FBI - ça devait sentir le roussi pour lui, il ne s'attendait pas à ce que les autorités découvrent sa planque. Il fallait dire que les pauvres en avaient bavé pour découvrir cet endroit.

Lorsque Cassandra débarqua dans la chambre, son flingue toujours pointé droit devant, elle découvrit le visage effrayant et buriné de Tanner. Il se tenait derrière Amy, pauvre petite chose fragile de vingt-deux ans coincée contre son bourreau. Il la tenait d'un bras et de l'autre, portait un neuf millimètres à sa tempe. Nul besoin d'attendre qu'il parle pour que Cassie comprenne ce qu'il attendait d'elle. Néanmoins, celle-ci ne fit pas un geste avant qu'il n'élève la voix - ce qui ne tarda pas. Elle se contentait de le viser tout en affichant un air déterminé et implacable.

« Posez votre arme. » ordonna-t-il. « Sinon, elle meurt. »
« Et puis quoi ? Vous allez nous tuer toutes les deux avant de vous en aller ? Vous êtes foutu Tanner. J'ai un coéquipier dans votre jardin et des renforts qui ne vont pas tarder. »
La dernière partie était un mensonge, mais il n'était pas sensé le comprendre.
« Appelez votre collègue. Dîtes-lui que vous n'avez rien trouvé et faîtes en sorte de l'éloigner de là. TOUT DE SUITE ! » hurla-t-il alors que Cassie ne bougeait pas d'un pouce.

La brunette prit son talkie-walkie et ordonna à Brennan de l'attendre dans la voiture, lui indiquant que tout était clean et qu'elle le rejoindrait dans deux minutes. Evidemment, il ne se douterait de rien - pas encore assez d'expérience - et parce que Nichols lui faisait peur, il l'écouterait sans broncher. Cassie n'était pas effrayée : seule, elle s'en sortirait malgré tout. Et puis franchement, elle préférait savoir Brennan en sécurité plutôt qu'ici. C'était pas le moment qu'il grimpe les escaliers et panique en voyant la scène - oui, Cassie avait peu de foi dans les nouvelles recrues, même après leurs deux années réglementaires de formation. Ce n'était pas un secret, et elle pensait de plus en plus que Max avait juste voulu l'énerver un peu en la collant avec ce bleu. Bref.

« Maintenant, vous allez vous pousser gentiment vers le coin de la pièce. Et je vous préviens, si vous esquissez ne serait-ce qu'un infime geste du doigt sur cette détente, je n'hésiterais pas. Si je dois mourir, alors elle mourra avec moi. » dit-il en serrant un peu plus Amy contre lui.

Cassandra s'exécuta, continuant toutefois à le viser. Il avait compris que l'agent du FBI ne déposerait jamais son flingue et il avait trouvé un autre moyen de s'échapper. Il venait de mettre son coéquipier hors-jeu et ne semblait pas s'en faire pour les renforts. Avait-il deviné son mensonge ou bien pensait-il partir avant que la troupe ne débarque ? Cassie le vit reculer en direction de la porte, ne la quittant pas des yeux. Auprès de lui, prisonnière, Amy sanglotait et tremblait de tout son corps. Son visage était en sang, ses vêtements déchirés à plusieurs endroits. Cassandra comprenait pourquoi elle ne priait pas pour qu'il la lâche : après avoir passé trois jours à sa merci la plus totale, elle avait réalisé que cet homme ne la laisserait jamais s'en aller, peu importe ce qu'elle lui dirait.

Tanner entreprit ensuite de descendre les escaliers. Lentement, sans se presser. Cassie le vit murmurer quelque chose à l'oreille d'Amy et en saisit le sens après quelques secondes de réflexion : si elle essayait de se débattre pour lui faire perdre l'équilibre, il lui collerait une balle dans la tête avant. Dur dur, de passer les marches sans regarder où on allait. Mais dans moins d'une minute, il se retrouverait devant l'entrée et pourrait alors lâcher Amy avant de courir le plus vite possible. Et Cassie était consciente que s'il en arrivait là, il y aurait un risque pour qu'il réussise à lui faire faux bond. Tout simplement parce que les renforts n'étaient pas prêts d'arriver, que Brennan l'attendait sagement à l'autre bout de la rue, et qu'elle ne savait pas si elle pourrait bien le viser ou le rattraper.

Non, j'ai mis beaucoup trop d'énergie à retrouver ce type pour le laisser filer maintenant. Hors de question. Il faut que je tente le coup.

Elle le savait rapide, observateur et intelligent - sinon il serait hors circuit depuis longtemps. Il y avait des chances pour qu'il ait le temps de liquider Amy avant que la balle de Cassie ne lui tire son dernier souffle. Cruel dilemme. Mettre la vie de la victime en danger pour stopper un violeur et tueur sanguinaire... Ou s'assurer qu'Amy soit saine et sauve mais dans ce cas, ne pas être certaine de capturer Tanner. La brunette devait prendre une décision, et vite. Plus les secondes passaient, et plus il se rapprochait de l'accès à l'extérieur.

Cassandra tira. La jeune femme venait de mettre toute sa confiance dans ses talents avec les armes à feu. Elle venait de trouer le poignet de James, celui qui manipulait son neuf millimètres. La main se trouvait trop proche d'Amy à son goût, mais si elle avait tiré ailleurs, Tanner aurait peut-être eu l'occasion de se servir de sa propre arme contre sa victime. Afin, comme il l'avait dit plus tôt, de ne pas mourir seul. Cassie avait mis la vie de la blondinette doublement en danger - si elle avait dévié le canon de son revolver de quelques centimètres seulement, elle aurait pu toucher la demoiselle plutôt que son attaquant. Mais ça n'était pas arrivé.

Tanner avait un sacré sang-froid, mine de rien. Alors qu'il recevait la balle de Nichols, son flingue tomba au sol. Une seconde plus tard, il avait lâché Amy et se jetait sur ce même flingue pour le choper de sa main encore valide. Bel essai, mais manque de bol pour lui Cassie était plus rapide encore. Elle descendit les quelques marches qui la séparaient de lui et lui colla un coup de pied dans la tête. Tanner s'effondra dans le coin du mur en bas de l'escalier, inconscient. Amy frissonnait encore, le regardant avec des yeux passant de l'horreur au soulagement. Puis, elle se tourna vers Cassandra.

« Merci. » souffla-t-elle d'une voix à peine audible.

L'agent esquissa un sourire et la rejoignit. Elle la fit asseoir sur le canapé et profita des instants suivants pour rappeler Brennan. Les minutes qui suivirent, elle réconfortait la personne qu'elle venait d'aider après avoir commandé au bleu de passer les coups de fils obligatoires.
Une nouvelle fois, elle avait suivi son instinct, et une fois encore, il ne l'avait pas trahie. Nul doute qu'elle se prendrait quelques remontrances bien senties, mais dans le fond, elle s'en foutait royalement.
Le plus important était qu'aujourd'hui, Cassandra Nichols avait sauvé une vie.

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AVATAR : Sarah Michelle Gellar.
PSEUDO : Callie.
SEXE : F.
COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? : En naviguant de partenaire en partenaire.
OBSERVATIONS : Merci aux admins pour leur aide, et bravo à elles parce que ce forum est vraiment superbe. J'ai hâte de me plonger dans le jeu ! =)

Bienvenue Cassandra : Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 45682

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 289743

SMG :bril:
Bienvenue I love you

et merci

Invité

SMGP :bril:
Bienvenuuuue Very Happy

Bienvenue parmi nous !

Invité

Un grand merci à tous ! :bril:

Je me suis bien avancée ce soir ; par contre pour les admins, si jamais vous aviez déjà lu la partie que j'avais écrite hier... Je l'ai refaite x) J'étais pas franchement satisfaite de ce mélange RP et séance psy alors du coup j'ai fait autrement. Méthode RP pour les deux premières questions et méthode psy pour les deux autres. Je me mets à la mise en situation demain ou jeudi au plus tard !

Oh, et je suis contente de voir autant de fans de la superbe et géniallissime SMG :mcgreen:

SMG

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 638471

~~avant toi~~

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 17251

Bienvenue Miss

Merci à vous deux ! (Morgan Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 638471

)
October, ce sera avec grand plaisir pour ce lien ! J'adore Sophia Bush en plus :mcgreen:
C'est sûr que je ce personnage m'inspire grandement :bril:

Cassandra E. Nichols a écrit:: October, ce sera avec grand plaisir pour ce lien ! J'adore Sophia Bush en plus :mcgreen:

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 709836

Et voilà, ma fiche est terminée ! J'espère qu'elle vous plaira ! Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 45682

très belle fiche Shocked

:bril:
elle est vraiment agréable à lire, j'adore.

Je vais en parler à silken (par rapport à l'autre cass') mais je pense que tu seras validée Smile

en tout cas, je le redis mais ta fiche est woo Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 61129

Merci beaucoup Jean ! :bril:
Et pas de souci, j'attends l'avis de la seconde adminette Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 61129

Wouawwww

Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 973513

tu es validé Cassandra E. Nichols •• Life's full of surprises. 61129

tu peux aller t'inscrire à l'intrigue si tu le souhaites Smile

(dans annonce)

Génial, merci beaucoup ! I love you

Ca marche, j'avais repéré cette intrigue et je serais plus que ravie de pouvoir y participer !
October, merci également ! :bril:

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