KEEP THE GUN
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 je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée)

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MessageSujet: je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée)   je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée) EmptyDim 13 Sep - 15:56

je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée) 14372315 je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée) 73138203ue2
« Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort.
Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie. »

    William Shakespeare






Spoiler:

    La mort. Orphée en avait si peur. La mort… et tout ce qu’elle pouvait engendrer. La souffrance, la sensation de froid et de vide, le néant. La jeune femme, du haut de ses vingt ans, allait faire les frais de ses toutes ses imprudences. Un contrat. Sa mort ne tenait qu’à un contrat. Elle le savait et elle était terrifiée. La peur. Ce poison qui parcourt inlassablement les veines de ceux qui en sont victimes. Ce poison qui glace l’esprit et le corps. Orphée savait ce que cette peur la rendait vivante. Plus vivante que jamais. La mort était proche, elle l’attendait. Elle était terrorisée mais elle l’attendait. La jeune femme ne pouvait plus fuir son destin. Elle ne pouvait plus fuir son bourreau. Fatiguée de courir. Crevée d’être encore en vie. Pourquoi devait-elle mourir ? Pourquoi était-elle obligée de fuir ? De rester confinée entre quatre murs tout en sachant pertinemment que son appartement n’était pas sécurisé. Que le seul endroit où elle pourrait enfin se reposer serait sous terre. Son repos serait paisible. Elle voulait se reposer mais si elle se donnait cinq minutes pour souffler, ces minutes pouvaient être fatales. Orphée n’avait pas peur de la mort en elle-même. Elle avait peur de souffrir. Que son propre sang l’étouffe. Elle avait peur de sentir un corps étranger la traverser, elle était terrorisée à l’idée de ne plus exister. Orphée avait peur pour son corps : elle avait peur de pourrir dans une tombe, que son cadavre ne soit rongé par les vers. La jeune femme le savait : d’une manière ou d’une autre, elle crèverait d’une manière abominable. Seul son souvenir restera incertain.

    Orphée ne savait pas pourquoi elle devait endurer un tel calvaire. Les fuites à répétition commençaient à la faire souffrir plus qu’autre chose. La jeune femme savait qu’elle était épiée. Dans l’ombre se trouvait son ennemi, son fardeau, sa peur. Parfois, il faut savoir affronter ses peurs. Les combattre pour qu’elles ne puissent plus jamais refaire surface. Mais si Orphée devait combattre, elle ne s’en relèverait pas. C’était une chose dont elle était sûre. Malheureusement. Comptant joyeusement – youhou – les mouches dans son appartement, agacée par le tic-tac de sa petite pendule, Orphée réfléchissait. Les yeux rougis à cause des larmes, un poids immense et froid prenant place dans son estomac, elle pensait. Qu’allait-elle perdre si elle mourrait ? Rien. Orphée allait être tuée parce qu’elle-même avait tué. Par accident. Un accident de la route… La jeune femme avait renversé un homme. Elle était sortie pour voir dans quel état il se trouvait. Il ne bougeait plus. Toute trace de vie l’avait quitté. Alors, Orphée s’est enfuie. Sans s’apercevoir que la femme du défunt, cachée dans l’ombre, avait pris le numéro de sa plaque d’immatriculation. Aveuglée par la rage, la veuve avait préféré faire justice soi-même en engageant un « professionnel ». Orphée aurait préféré passer une éternité en prison plutôt que de fuir pour échapper à son funeste destin. Un nouveau sanglot secoua la jeune femme et elle grinça des dents pour s’empêcher de sombrer. Ses affaires étaient en ordre, son lit était fait au carré. Elle-même était habillée et coiffée impeccablement. Arborant une somptueuse robe noire, elle se sentait enfin prêtre à affronter celle, ou celui, qu’elle devait affronter. Ses pensées étaient confuses. Mais elle était lasse de se battre pour la vie alors que cette dernière ne voulait plus de la jeune femme. Son temps sur Terre était révolu. Orphée venait de le comprendre. Et cette découverte lui faisait plus de mal que de bien.

    Sortant d’un pas pressant de son appartement, Orphée jeta un dernier vague regard à sa vie. Sa vie qui se trouvait enfermée dans un appartement qui resterait clos. Jusqu’à ce que quelqu’un vienne et découvre l’antre de la Morte. La tanière de la « nana-qui-s’est-faite-zigouiller ». Oubliant toutes ses craintes, la jeune femme tourna la clé dans la serrure et elle partie. Sans un seul regard en arrière. La nuit ne l'effrayait pas. Ou plutôt, elle ne l'effrayait plus. Son cœur était, dorénavant, fait de glace. La rue n'était pas déserte, quelques passants pressés par-ci... quelques dealers en manque par là... quelques prostituées par-là aussi. Orphée adressa un vague sourire à une de ces femmes et elle reçut, en retour, un regard furibond. Ce n'était pas le bon soir, apparemment. Ce n'était pas son bon soir. Central Park n'était pas sûr la nuit. Et justement, Orphée voulait aller là-bas. Elle ne pouvait pas fuir indéfiniment. Et la personne qui était chargée de l'éliminer allait la retrouver. C'était clair, net et précis. Elle allait mourir. Ce soir. Orphée voulait choisir la date de sa mort. Elle ne voulait pas qu'on l'impose. S'asseyant sur un banc, à la lueur des réverbères, O. attendait. Elle attendait. Parce qu'elle l'avait mérité.
    Parce que la mort sera sa seule et unique punition.
      Ca fait mal de mourir ?


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Jean Fox Mills
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MessageSujet: Re: je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée)   je veux qu'on se souvienne de moi (fox&orphée) EmptyVen 18 Sep - 13:04

    Il faisait froid, on pouvait sentir l’hiver arriver. Assise sur l’une des cinq marches de l’entrée principale de la Confrérie, son arme à la main et la fiche de sa cible sur les genoux. Orphée Wosburry, une jeune femme d’une vingtaine d’années, innocente au premier regard. Son nom était tombé, elle devait l’abattre. Jean n’allait pas discuter les ordres. Responsable d’un accident il y a plusieurs mois, mais aussi de dénonciations crapuleuses à quelques truands, Orphée avait signée son arrêt de mort. Les dénonciations ont étaient dures à trouver, et elle s’attendait surement à ce que personne ne le sache jamais. Qu’elle pourrait pousser son dernière soupire sur son lit de mort, entourée par ses chats. Jean avait le nom, l’adresse, les informations nécessaires sur sa cible.
    Elle entra à l’intérieur de la Confrérie, se dirigeant vers l’armurerie. Elle y prit un chargeur supplémentaire, au cas où les choses tourneraient mal. Et un silencieux, pour passer inaperçu, faire ça bien et vite. Une fois ses courses faites elle ressortit, ainsi que deux autres tueurs, sur des contrats eux aussi. La tueuse monta au volant d’une simple Opel grise métallisée. Ça change des précédentes voitures, puissantes et colossales. La petite Opel, deux portes, allait lui permettre de passer inaperçu. C’est toujours plus compliqué de l’être avec une berline ou une grosse cylindrée. Elle démarra la voiture et roula en direction du domicile de sa cible. Après quelques minutes, elle se gara, éteignit l’autoradio et attendit. Elle ne pouvait pas monter, lui mettre trois balles dans le buffet et repartir… quoi que.

    Au bout de quelques minutes elle vit Orphée Wosburry sortir de son immeuble et partir à pieds. Jean décida d’en faire autant, la suivre en voiture serait beaucoup trop suspect. Elle descendit et verrouilla sa voiture, son arme à la ceinture, dans son dos. Elle se sentait épiée, surveillée, suivit. Cela se sentait. Pour ne pas porter l’attention sur elle. Jean la dépassa et s’engouffra dans une petite ruelle en cul de sac, le temps que sa cible soit suffisamment loin pour qu’elle ne prête pas attention à elle. Jean l’observa tout en avançant dans sa direction, vers Central Park. Orphée s’assise sur un banc, en guettant les environs. Cette jeune femme sera son 258ème contrat. Jean se passa en revu toutes les cibles qu’elle a éliminée. 258 vies, 258 âmes… 258 enflures, pour la plupart. La plupart du temps elle les abattait discrètement, sans se faire voir. Sur un train ou dans une chambre d’hôtel… dans un parc ou dans une salle de réunion, en étant à l’extérieur. Elle avait toujours abattue ses cibles sans se faire voir, en étant parfaitement coordonnée et de marbre face à se qu’elle allait faire. Ce soir c’était pareil, 257 personnes avant elle, 257 cibles abattues comme allait l’être Orphée. Elle se remémora en quelques secondes son dossier, cette petite feuille blanche récapitulant tous ses actes passés, des connus à ceux qu’on tente de faire disparaître. C’est ainsi qu’elle faisait pour se convaincre de terminer un contrat. Ce dire que cette personne a envoyé à la mort des dizaines d’autres, sans remords. Orphée avait l’air de savoir ce qui l’attendait, et savoir également pourquoi cela allait lui tomber dessus.

    Jean examina les alentours. Moins d’une dizaine de civils, de rôdeurs dans le parc. Les arbres étaient calme, le vent frais, presque glacial. Un pont aurait été parfait, mais il n’y en avait pas. Jean décida de l’accoster, ça sera le meilleur moyen. Tirer depuis un arbre ne serait pas précis, alors elle n’avait pas le choix. De toute façon personne ne remarque rien ici. Trop occupé à se bécoter, à parler et à rigoler, qu’ils n’entendraient même un silencieux à deux centimètres deux. Elle se rapprocha, son arme toujours au dos et s’assise sur le banc, juste à côté d’elle. Orphée savait… ce n’était pas la peine qu’elle court, ni qu’elle crie. Elle sera morte avant. Jean la regardait, en essayant de dédramatiser la situation.

      « Bonsoir… Orphée Wosburry. »


    Elle prononça son prénom, son nom pour qu’elle sache qu’elle savait tout d’elle.
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