MICHELLE • independent spirit

Invité

CARTE D'IDENTITE DE Harper, Michelle

MICHELLE • independent spirit 1eonwh

CHANGEDFORGOOD @ LJ

NE LE (AGE): 24 février 1975 (34 ans).
A : Boston, Massachusetts.
VILLE DE DOMICILE : New York.
ETAT CIVIL : Célibataire. En fait, divorcée. Quatre fois.
PROFESSION : Fouille-merde. Ou, dans un langage moins connu, journaliste.
NATIONALITE : Américaine.

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Répondez par quelques phrases à chacune des questions suivantes.

• Question numéro une
QUE PENSEZ VOUS DE CETTE RAFALE SOUDAINE ET IMPORTANTE DE CRIMES AUX ETATS UNIS ? EN AVEZ VOUS PEUR ? AVEZ VOUS CHANGE VOS HABITUDES FACE A TOUT CELA ? : Peur ? Vous rigolez ? Et ce n’est pas un connard de plus ou de moins qui va me faire changer mes petites habitudes. Il est évident que la recrudescence de tous ces crimes est un problème. Nous vivons dans l’insécurité, des tas de gens se font agressés, ou pire, chaque jour, les autorités ne font rien, et blablabla. Mais, voyez-vous, il s’agit de mon gagne-pain ! Alors je peux vous dire que ça m’arrange bien, ainsi qu’à mon compte en banque. Et, franchement, tant qu’aucun de ces criminels ne touche à ma petite personne, je m’en fiche bien.

• Question numéro deux
AVEZ VOUS DEJA ETE TEMOIN D'UN DELIT EN TOUT GENRE ? SI OUI, EN AVEZ VOUS SOUFFERT ? : Avec le travail que je fais, il est très courant que je sois témoin d’un délit. J’en ai moi-même commis mais c’est une autre histoire… Je me souviens d’un jour où je devais réaliser un reportage – en direct – sur une manifestation. Je ne sais plus du tout qui manifestait pour quoi mais c’était censé être pacifiste. Sauf que ça a dégénéré quand des fouteurs de merde sont venus se mêler aux manifestants et ont commencé à provoquer les forces de l’ordre sur place. Aussitôt, avec mon caméraman, nous nous sommes approchés afin de fournir aux téléspectateurs leur gourmandise préférée : le sensationnel. Cela a été notre erreur car soudain, la situation a explosé et les flics sont intervenus à coup de matraque. Les manifestants, pensant que la police avait commencé, ont abandonné toute trace de pacifisme et nous avons eu notre lot d’images à scandale : des vitrines défoncées, des voitures brûlées et, surtout, des violences policières sur lesquelles ma chaîne de télé a décidé de mettre l’accent. Surtout quand mon caméraman et moi avons été pris pour cibles par les flics. En direct et dans la confusion la plus totale, j’ai été tabassée durement avant de me faire passer les menottes. Le reste du reportage ne fut jamais diffusé puisqu’on nous détruisit notre matériel et qu’ils avaient cassé le bras de mon caméraman. Alors oui, parfois, j’en ai souffert de ces délits…

• Question numéro trois
SI VOTRE VIE EN DEPENDAIT, PENSEZ VOUS ETRE CAPABLE DE COMMETTRE UN CRIME ? : Voilà une question bien difficile ! J’ai la prétention de me croire assez forte pour mettre au tapis celui qui essaierait de m’agresser pour une raison ou une autre, tout ça parce que j’ai vaguement pris des cours de kick-boxing. De là à commettre un crime, je n’en suis pas sûre. Ou alors en cas de légitime défense et si je suis réellement aussi forte que je le pense. Mais il est évident que je ne commettrais aucun crime sous le coup de l’énervement, de la jalousie ou que sais-je.

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AVATAR : Jennifer Connelly. I love you

PSEUDO : Invidia, la terrible.
SEXE : Où tu veux, quand tu veux, baby. MICHELLE • independent spirit 318926

COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? : Un jour, dans la rue, nos regards se sont croisés et vous connaissez la suite...
OBSERVATIONS : Je n'ai malheureusement pas trouvé de prédefini qui me convienne mais j'aime le forum. I love you

Invité

• Mise en situation.

Michelle sortit de son appartement en trombe, provoquant l’envol de ses papiers de divorce. Etouffant un juron, elle se précipita aussitôt, ses talons claquant sur le bitume, vers la traîtresse de feuille qui, avec la chance qu’elle avait, allait atterrir dans la flaque d’eau du caniveau. Michelle la saisit juste à temps et manqua se casser la figure sur le trottoir. Bien. La journée commençait de la meilleure façon qui soit. Michelle n’était pas du tout énervée et elle avait encore moins l’envie de faire passer ses nerfs sur le premier venu. En essayant de reprendre le contrôle d’elle-même, la journaliste jeta un coup d’œil sur sa montre : 8h29. Bien. Il lui restait une demi-heure pour rejoindre le cabinet d’avocat pour officialiser son quatrième divorce. Ce mariage-ci marquait un record de durée : quatre mois. Une jeune femme ‘normale’, proche de la quarantaine, ayant déjà trois échecs dans sa vie sentimentale, aurait vraisemblablement commencé à se remettre en question, voire à se morfondre sur son triste sort. Mais pour Michelle, ce n’était pas le cas. Certes, elle se trouvait malchanceuse et elle aurait du voir venir ce nouveau divorce mais, à son sens, il n’y avait pas de quoi entamer une thérapie. D’autant plus que, comme le lui avait hurlé Mari n°2 (oui, elle leur a donné des numéros à défaut de se souvenir des prénoms), son travail comptait bien plus que celui avec qui elle partageait son lit. Michelle ne le niait pas. Elle trouvait bien plus d’accomplissement dans son job que dans le fait d’avoir un mari, même super-beau, avec une situation de rêve ou une personnalité de Prince Charmant. Oui, personne ne comprend cela, et encore moins pourquoi elle se marie quand même.

Michelle haussa les épaules, elle se demandait aussi pourquoi elle tenait tant à se marier alors que les procédures de divorce étaient toujours longues, chiantes et injustes. Mais comme la journaliste n’était pas du genre à passer son temps à se poser des questions sur elle-même, elle chassa ces pensées, bien vite oubliées, tandis qu’elle prenait le bus qui la mènerait à quelques rues du cabinet d’avocat. Pff, elle aurait mieux fait de choisir le taxi, ce bus était encore bondé et, à peine les portes refermées, Michelle avait l’impression d’être dans un sauna, l’odeur désagréable en plus. Coincée entre un homme obèse et une vieille dame toute rabougrie, la journaliste pestait intérieurement. Alors quand elle sentit une main à hauteur de son intimité, elle explosa. Elle saisit la main en question, fermement, et tira dessus. Au même instant, le bus s’arrêta et les portes s’ouvrirent. Michelle en profita pour pousser le jeune homme, dont elle voyait enfin le visage, vers la sortie. Quand il atterrit à genoux sur le trottoir et que les portes se refermèrent, le gros bonhomme en face d’elle la regardait avec les yeux ronds. Impassible, Michelle passa une main sur son front en sueur et entreprit de remettre ses cheveux en place. Merde alors, c’est quoi ces jeunes qui n’ont aucun respect pour les femmes ?

Euh… madame ?

Quoi ?

Aboya la journaliste.

Il voulait juste sortir, je crois.

Il n’avait qu’à dire pardon.

Le regard meurtrier lancé par la jeune femme finit de convaincre l’obèse qu’il ne valait mieux pas discuter. N’empêche qu’en y réfléchissant, Michelle avait peut-être réagi un peu trop vivement. Moui, bon, d’accord, il ne l’avait même pas touchée, en plus. Heureusement, avant d’arriver à regretter son geste, le bus s’arrêta une nouvelle fois et la journaliste en descendit. Son regard s’arrêta sur le nom de la rue et, si ses souvenirs étaient bons, le cabinet se trouvait au croisement après le feu. Vérifiant que ses papiers n’avaient pas décidé de s’envoler une nouvelle fois, elle s’engagea sur le trottoir. Elle n’eut pas fait trois pas que des cris l’interpellèrent. La journaliste tourna la tête et découvrit une petite ruelle qui s’enfonçait entre deux immeubles. Instinctivement, elle s’approcha et découvrit bientôt un spectacle dont elle avait l’habitude. Deux types étaient en train de se menacer à coups de poings et d’injures. En soi, rien de bien terrible. Elle n’avait même pas encore sorti son téléphone portable pour demander à son caméraman de rappliquer au cas où ça deviendrait intéressant. Michelle allait repartir, tout comme l’adolescent en face d’elle qui s’était arrêté lui aussi, curieux. Mais elle se ravisa quand le ton haussa et que, cette fois, l’un des deux types sortait une arme de son blouson. Merde, merde, merde ! Michelle fouilla dans son sac et attrapa son téléphone. Elle appuya automatiquement sur le chiffre 1, qui gardait en mémoire le numéro de son caméraman, et planta l’objet sur son oreille tandis qu’elle tournait les yeux vers la scène. Maintenant que l’un des deux pointait son flingue sur l’autre, tout était devenu calme. L’adolescent s’était même caché derrière un pan de mur, trifouillant lui aussi son téléphone portable.

Bordel, décroche !

Allo ?

C’est moi. Je… attends ! Merde !

Et son coéquipier n’avait pas du entendre que les jurons de Michelle. Avant qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit au téléphone, un coup de feu avait retenti, le son amplifié par l’étroitesse de la ruelle, et l’homme mis en joue s’était effondré. Tué à bout portant. Quand le silence revint, le tueur sembla hésiter, le bras toujours en l’air, avant de s’enfuir sans demander son reste. Les yeux écarquillés, Michelle le regardait courir au loin, bercée par les « Michelle ? qu’est-ce qui se passe ? t’es où ? » s’échappant de son téléphone. De mémoire, elle n’avait jamais assisté à un meurtre aussi froid, rapide, presque facile. Quand elle se remit de sa surprise, elle se souvint de l’adolescent et elle tourna la tête vers lui. Il était toujours là lui aussi, et semblait à mi-chemin entre l’horreur et l’incroyable excitation. Dans sa main levée, il tenait encore son téléphone portable. Michelle regarda alors le sien et, avec un sourire, répondit aux cris de son caméraman.

C’est bon, tout va bien. Dis à Sam que, pour l’édition de ce soir, j’ai la vidéo d’un fait divers qui pourrait bien lui plaire…

La journaliste raccrocha sans même attendre et se dirigea aussitôt vers l’adolescent. Quand elle le rejoignit, il était en train de visionner le film qu’il venait de réaliser avec son téléphone. Il ne la remarqua même pas, ce qui laissa à Michelle le temps de regarder elle-aussi les images. Oh oui, Sam allait sûrement apprécier ce film amateur…