Mais... Qu'est-ce qu'elle fait là celle-là ? [Jean]

Abraham « Fox, tu vas abattre aujourd’hui une cible. Son nom vient de tomber, et je viens de terminer les recherches à son sujet. Cette femme sera à Broadway aujourd’hui, il y aura du monde. Je te fais confiance pour que cela soit régler, et au plus vite. Il y a un immeuble en face de la rue marchande. Tire de là haut. Tiens. »

Abraham Helorn, le dirigeant de la Confrérie, lui tendit une feuille blanche, avec le nom de sa victime, et toutes les petites informations nécessaires. Il lui dicta pour l’une des rares fois sa façon de procéder. Pourquoi ? Ce contrat venait d’être tombé, elle n’avait rien préparait, ni son lieu ni sa façon d’attaquer. Et Abraham le sait. Fox scruta longuement la fiche, puis la photo. Une jeune femme brune, cheveux mi-longs, moins de trente ans. Elle se remémora son visage plusieurs fois, chaque détails, son nez et ses cheveux, ses yeux, son style. Fox regarda Abraham et lui fit un signe, elle allait s’en charger. Elle reposa la photo et la fiche sur le bureau du dirigeant et elle pressa le pas jusqu’à la salle des armes.

Smith «Gunsmith» « Tu as vu Red? Abraham veut lui parler. Hé, je croyais que tu étais en repos. Qu’est-ce que tu fais ? »
Fox « Un nom vient de tomber, je suis chargée de son exécution. Red ? Je crois qu’elle est aussi en repos, il devra attendre. C’est lui ou c’est toi qui la cherche ? »

Elle lui sourit d’un air enjoué. Smith était un homme sympathique, assez franc et professionnel, il est entré avant Fox à la Confrérie, et ils se sont tout de suite entendus. La tueuse pris son arme, un Desert Eagle, ainsi qu’un Sniper pour le toit. Elle avait toujours deux ou trois armes sur elle, sans parler de l’équipement de son véhicule. Si on l’arrêtait avec ça, rien que ça, elle passerait du temps à l’ombre. Enfin, en supposant qu’elle se fasse arrêter. Fox n’attendit pas la réponse de son ‘ami’ et sortit de la salle, puis de la Confrérie pour se diriger vers son véhicule. La plaque avait changée, ainsi que les pneus. Elle monta au volant de la Ford Mustang Giugiaro noire. Fox démarra le bolide et se mise à rouler en direction de Broadway, tout en écoutant de la musique. Certains seraient sur les nerfs, stresseraient comme des malades à l’idée de tuer une cible. Elle non. Il ne le fallait pas, ça serait stupide de céder à l’angoisse.

Elle se gara près de l’entrée de la rue marchande, sur un parking. Fox descendit de son véhicule et regarda la foule. Elle ne mit pas longtemps à apercevoir sa cible, les sacs pleins les bras et remplis. Elle regarda les alentours et vu un homme, un peu plus âgé qu’elle épier SA cible ( ) Elle fronça les sourcils. Certainement un tueur vu son air méfiant et observateur. Cependant cette cible venait de tomber, et elle ne supportait pas le fait de se faire doubler. L’homme regarda la tueuse. Fox n’y prêta pas attention et regarda à nouveau la femme brune avant de monter sur le toit de l’immeuble de dix étages, plombant de sa hauteur toute la rue. Elle pouvait aisément l’abattre ici. Une fois sur le toit elle monta son sniper, s’agenouilla et se mise à tenir sa cible en joug.

Mais cet homme l’intriguait, il la suivit aussi. Fox comprit.

« Merde ! »

Elle allait devoir faire vite, et repartir rapidement. Son doigt se rapprocha de la gâchette, toujours la cible en joug. Mais l’homme... Un autre tueur…

En pleine rue et en pleine après-midi, deux tueurs sur un même contrat. Pour Jean un contrat court et sans complications à l’origine, pour l’autre tueur, certainement un contrat prémédité depuis plusieurs jours si ce n’est plus. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui laisse l’abattre, et encore moins à ce qu’il la fasse partir. Jean était sur le cul. Il venait de lui dire de déguerpir, de partir. Jean grogna intérieurement et fronça les sourcils en injuriant cet homme. Quel idiot se dit-elle, une fois à haute voix. Puis elle ne le vit plus, ni lui, ni la jeune femme. Elle eut juste le temps d’enlever le sniper du trépied et de se retourner qu’il se trouvait en face d’elle, la tenant à joug avec son arme. Jean laissa apparaître sur son visage un air de mécontentement. Cet homme ne savait pas qui elle était, et son acte était presque suicidaire. Jean aurait pu l’abattre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais elle se dit soudain, que cet homme travaillait soit pour la Genesis Company, qui est concurrente à la Confrérie… soit pour son propre compte. C’est là qu’elle se dit qu’il était préférable de savoir à qui elle avait à faire.

Il se mit à la tutoyer, bein voyons. Elle arqua un sourcil. Jean le tenait également en joug, avec son sniper. Et en cas de besoin, son arme située derrière son dos.

« Il me semble que nous sommes là pour la même chose. Et toi, tu es qui ? La Genesis Company ? Ou alors tueur pour ton propre compte ? »

Elle l’examina, de la tête au pied. Il devait avoir plus de trente ans passé, largement. Il faisait preuve d’une grande confiance en lui. En même temps il valait mieux ça que de trembler comme une feuille morte. Il tenait un beau calibre en main. Tous les deux sur le toit, ils se regardaient, elle attendant sa réponse. Elle ne comptait pas lui parler d’elle, et puis quoi encore. Si cela tournait mal, soit elle le tuera, soit elle prendra la fuite aussi rapidement que son arrivée sur ce toit.

« Tu viens de faire une énorme erreur. »

En parlant de sa cible bien entendu. Maintenant elle avait vu le visage de ce tueur, si jamais il se trahissait, elle pourrait le reconnaître. Ensuite, elle avait prit la fuite, et donc elle allait devenir encore plus méfiante, peut être même en parler autour d’elle. Il aurait mieux fait d’appuyer sur la gâchette. Cette histoire serait réglée, là ils perdent leur temps.

Pour qui se prend t-il? Fox n'appréciait pas ce genre de comportement. Mais elle avait besoin de savoir ce qu'il faisait là, et ce qu'il voulait à cette femme, qui était SON contrat, et qui venait également de filer. Elle le regarda de haut en bas avec un air intrigué et légèrement méprisant. Ses paroles la faisait intérieurement rire.

UC