KEEP THE GUN
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
EN RECONSTRUCTION
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Cassandra E. Nichols
CASSIERunning from those days.
Cassandra E. Nichols


DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2009
MESSAGES : 100
CRÉDITS : Soft Hemingway & Reaching4light@LJ
AGE : 35
PLAYLIST : THE FRAY • Never Say Never
MOOD : Sad

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : F.B.I. • Enlèvements
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptySam 3 Oct - 16:46

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Titre1au4 Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] 75rh2
Sassy & Sae
Cassandra E. Nichols & October Williams


    Les ténèbres avaient englouti New York City depuis longtemps. Un bon nombre de ses habitants dormaient, reprenant des forces avant d'attaquer une nouvelle journée de travail. Si certains ne rêvaient pas, d'autres souriaient dans leur sommeil, bercés par les douces illusions que leur offrait le monde onirique dans lequel ils étaient plongés. Pourtant parmis ces gens, un certain nombre se trouvait aux prises de terribles visions. Ils se réveilleraient le lendemain avec la fâcheuse impression de ne jamais s'être couchés, et une furieuse migraine. Tout ceci était inévitable : de même que la vie n'avait aucun sens sans la mort, le rêve ne pouvait exister si son opposé ne l'accompagnait pas.
    Ce dernier se nommait le cauchemar.

    Dans un quartier confortable de Manhattan se trouvait un immeuble avec de grands et luxueux appartements. Au douzième étage, côté quartier des affaires - autrement dit Downtown - l'un d'eux abritait une locataire du nom de Cassandra Nichols. La brunette avait eu une enfance difficile, et elle était le modèle précis de ce que l'on appelait une self-made woman : partant de rien, pas même une famille pour la soutenir moralement ou financièrement, elle était aujourd'hui un excellent agent du FBI. Son salaire, bien qu'il ne soit pas franchement impressionnant, lui donnait la possibilité de se loger ici.

    Son salon, décoré de dizaines d'objets en tous genres provenant des pays visités pendant ses vacances, évoquait une atmosphère chaleureuse. Sa cuisine américaine dotée d'une cuisine encastrée, du bar et des tabourets qui allaient avec ne pourrait pas être plus rangée. Cassandra avait la fâcheuse tendance à se montrer maniaque lorsque le ménage entrait en jeu. Pas un seul grain de poussière sur les meubles, pas un poil de chat au sol. Pourtant, une boule de poils occupait aussi l'appartement ! Entièrement blanc et angora, il fut naturellement nommé Snowball. Et son histoire ressemble à celle de sa maîtresse...

    Abandonné sur le bord de la route par sa première famille, Snowball avait été retrouvé par un vieux monsieur qui ne pouvait pas le garder. Ainsi, il l'avait amené à un refuge. Le pauvre petit était en mauvaise santé et mourait de faim. Des mois durant, il dut attendre dans une cage, nourri mais manquant cruellement d'amour. Des familles passaient devant sans le choisir, trouvant toujours mieux que lui. Jusqu'au jour où une certaine Miss Nichols visita le refuge. Alors qu'elle arrivait à sa hauteur, il avait levé vers elle un regard indescriptible qui resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Aussitôt, elle sut que ce serait lui qu'elle adopterait.

    En cette nuit agitée pour Cassandra, Snowball étaiet couché au pied de son lit, sa place habituelle. Il ne dormait pas, contrairement à l'être humain qui se trouvait en sa compagnie. Ses yeux de chat étaient rivés sur Cassie, et il semblait sur ses gardes. Lorsque des jambes vinrent le frapper de plein fouet, il lâcha un miaulement indigné et se réfugia sur la descente de lit, là où il ne risquerait plus rien. A peine cinq secondes plus tard, un cri déchira le silence. La jeune femme se retrouva en position assise, haletante et transpirante. Non, pire encore, dégoulinante de sueur. Elle resta quelques instants sans bouger, afin de reprendre ses esprits, puis jeta un oeil sur le réveil digital qui trônait sur sa table de nuit. Il était un peu plus de cinq heures du matin, et le soleil ne tarderait pas à apparaître. Snowball miaula à nouveau pour attirer son attention et hésita avant de sauter sur la couette et se frotter contre sa maîtresse.


    « Je suis désolée, mon coeur. Moi aussi je croyais en avoir fini avec ces cauchemars, mais ils semblent bel et bien de retour. J'espère simplement que ça ne durera pas trop longtemps. Je ne tiendrais pas deux semaines de plus avec si peu de sommeil à mon actif. Allez, viens. Autant sortir du lit si c'est pour ne plus dormir. »


    Cassie repoussa les couvertures et se mit debout, puis se dirigea dans le salon et activa le bouton des stores automatiques. Lorsqu'ils furent relevés, un sourire s'étira sur son visage. Elle adorait cet appartement, adorait la vue qu'il offrait à n'importe quelle heure, et prendrait un grand plaisir à voir l'aube se lever depuis son sofa. Ici dans la pièce principale, une immense baie vitrée remplaçait presque toute la surface du mur donnant sur l'extérieur. C'était ce qui l'avait séduite en premier lieu, lors de la visite. Cassie observa le quartier des affaires de NYC, sur le point de s'animer. La ligne de l'horizon était teintée de rose et d'orange, indiquant que l'astre réchauffant la Terre était proche. Le temps qu'il arrive, la brunette se prépara son petit-déjeuner, et elle le dégusta baignée par les doux rayons du matin.

    Dans la salle de bains, alors qu'elle se douchait et se préparait, elle songea au cauchemar qui l'avait éveillée. Il ne lui était pas inconnu, bien au contraire. Six ans auparavant, il faisait déjà partie de son quotidien. Lorsque le FBI fut obligé de mettre l'affaire de côté, n'ayant pas réussi à mettre la main sur le coupable, ces horribles rêves l'avaient hantée durant des mois. Puis, elle en avait parlé à son ange gardien ainsi qu'à un psychologue, et ils avaient fini par s'estomper. Pourquoi revenaient-ils subitement aujourd'hui ? La réponse lui sauta aux yeux, même si elle refusait encore de l'admettre.

    Quelques semaines plus tôt, elle avait hérité d'un dossier de disparition, en collaboration avec la police et plus précisément son amie October Williams. Une petite fille de huit ans et demi, aux longs cheveux bruns et aux yeux bleus, avait disparu. Apparemment enlevée, comme le montraient quelques indices - qui ne permettaient toutefois pas de remonter jusqu'au kidnappeur - trouvés sur le lieu de ladite disparition. Cet enfant avait beaucoup de points communs avec Emma Hawkes, de loin l'affaire la plus horrible que Cassie ait eu à élucider - ce qu'elle n'avait pas réussi à faire, en plus de cela. Le meurtrier, qui avait violé et tranché la gorge de la petite et d'un autre gamin, courait toujours. Et s'il était revenu ? Cassandra n'aimait pas les coïncidences, même si beaucoup lui diraient que ça n'était rien de plus qu'un hasard total. NYC comptait beaucoup de petites filles de huit ans et demi possédant des cheveux bruns et longs, ainsi que des yeux bleus !


    Oui, mais...


    Cassie fut sortie de ses pensées par la sonnerie de son réveil. Elle avait oublié de le désactiver en se mettant debout plus tôt. La jeune femme se précipita dans la chambre et le coupa. Il lui restait encore quarante bonnes minutes avant de devoir quitter l'appartement pour rejoindre le bâtiment fédéral dans lequel elle travaillait - il n'était que sept heures. Soupirant, la brunette se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir faire - y aller plus tôt ? regarder un peu la télé ? - lorsque son téléphone portable fit entendre sa chanson préférée du moment. Elle était en train de recevoir un appel qui, et elle ne le savait pas encore, allait rendre cette journée encore pire que le cauchemar qui l'avait assaillie.
Revenir en haut Aller en bas
October Williams
    ♣ Remember my name ; I'm gonna live forever

October Williams


DATE D'INSCRIPTION : 29/09/2009
MESSAGES : 185
CRÉDITS : « Avatar ; grumpy crumpet
AGE : 33
PLAYLIST : « Je veux vivre (Sarah Michelle)
MOOD : « Where does the world go ?

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : Policiere
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyLun 5 Oct - 12:44

    « October... Tu veux pas un café, t'es sûre ? »

    Cette question l'avait réveillée, elle qui somnolait tranquillement depuis quelque minutes. D'un sursaut, elle ouvrit les yeux et pencha sa tête en direction de son collègue, elle en avait presque oublié qu'elle n'était pas seule ce soir, et surtout, qu'elle n'était pas chez elle, tranquillement installée dans son lit, enroulée dans ses couvertures et navigant en toute libertée dans le pays des songes. Elle esquissa un sourire, passant une main sur ses cheveux qui ne devaient pas ressembler à grand chose et tenta de détailler un peu plus la silhouette qu'elle avait en face d'elle. Ses yeux, encore endormis, ne lui rendait qu'une image très floue de ce qui était en train de se dérouler et October mit une bonne minute avant de reconnaître le visage quasiment parfait de son adjoint, Devon. Elle sourit un peu plus naturellement, alors, losqu'elle comprit qu'elle était en fraction, de garde pour parler plus familièrement, avec son collègue préféré. Elle avait oublié que cette semaine, elle avait les horaires de nuits et qu'ainsi, bien malgré elle, elle se retrouvait toute décalée, tant physiquement que psychiquement. La voix de Devon raisonnait dans son crâne encore endormi et October reprit une mince respiration, s'étirant sur son siège et se passa les mains sur les yeux. Une fois un peu plus réveillée, elle retourna le visage en direction de son ami qui la regardait d'un air interrogateur et en même temps amusé. Elle secoua le visage en souriant.

    « Arrête de me regarder comme ça Devon, j'ai horreur de ça... »

    Il rit doucement en lui frottant le visage d'une main chaleureuse et amicale, tellement amicale qu'elle fit presque de la peine à October qui aurait tant voulu qu'elle soit un peu plus que seulement... ça ! Reniant une quelconque déception, il était juste hors de question qu'elle s'avoue enfin ses sentiments pour lui, elle détourna son regard de celui de Devon avant d'observer la route à travers le par-brise. D'après ce qu'elle pouvait observer, ils étaient de patrouille en plein coeur du Bronx, un quartier qui se juxtaposait justement à celui de son appartement. Elle mit un petit moment avant de comprendre la véritable raison de leur présence ici...

    « October, je t'ai posé une question... »

    Elle fut surprise de ré-entendre sa voix mais ne le montra pas une seule seconde. Elle fut tirée de ses songes et tourna son visage vers Devon, un peu confuse. Effectivement, il lui avait posé une question et elle aurait déjà dû y répondre, si elle n'était pas si préoccupée par l'affaire sur laquelle ils étaient depuis plusieurs semaines et qui avait, il faut l'admettre, réclamé une bonne partie des policiers de NYC.

    « Ah... euh.. Oui... Naaan merci Devon, ça va ! »

    Elle ne rajouta rien d'autre, se contenta de lui lancer un petit sourire et tourna les yeux sur la route. Devon remit en marche la voiture et le vibrement du moteur la fit sourire doucement, elle commençait enfin à reprendre ses esprits et à y voir plus clair. L'histoire de l'enlèvement de cette jeune fille lui sauta enfin aux yeux et elle senti une énorme boule se former dans le creux de son estomac. Elle se sentait à nouveau très mal à l'aise, comme lorsque son chef lui avait donné le fin mot de cette histoire et l'avait chargée de suivre l'enquête de très près. Elle repensait alors à ce qu'elle avait ressenti lorsqu'il lui avait annoncé qu'une jeune fillette d'à peu près 8 ans avait été enlevée en rentrant de l'école et que ses parents n'avaient signalé sa dispartion que quelques heures plus tard. Elle se senti à nouveau submergée par le flot d'émotion qui l'avait envahie lorsqu'il lui avait dit qu'elle était peut-être déjà morte mais qu'il était de leur devoir de la retrouver et qu'October, ainsi que 4 autres agents, allaient changé d'horaire cette semaine pour passer de nuit, afin de pouvoir assurer la surveillance des quartiers mal famés de la ville et aussi les parcs. Voila pourquoi October était actuellement de garde, avec Devon, en plein coeur du Bronxe, à la recherche d'un quelconque indice sur la dispartion de cette fillette.

    L'histoire l'avait énormément remuée, tant par son origine que par ses conséquences. Quant October avait été enlevée, elle n'avait pas imaginé alors tout ce que ça avait engendré dans sa propre famille, son cercle sociale... Et lorsqu'elle avait intégré les forces de l'ordre, c'était avant tout pour éviter que d'autre personnes aient à souffrir de la disparition d'un être cher, elle s'était fait la promesse de mettre fin aux plus d'enlèvements, viols et agressions possible, une promesse qu'elle tiendrait jusqu'au bout, car pour elle, un acte illégitime arrêté était un pas de plus dans sa guérison. L'affaire de cette fillette avait réveillé en elle de vieilles souffrances contre lesquels elle luttait depuis son entrée dans la police. Elle avait beau avoir dit au commissaire qu'elle était prête à faire tous les efforts du monde pour laisser ses sentiments en dehors de cette affaire et de tout faire pour retrouver cette petite fille, il ne lui avait fallu qu'une seconde nuit de patrouille pour fondre en larme, intérieurement, et depuis...

    Cette nuit là, October était de patrouille avec Devon, et si sa présence la rassurait énormément, elle ne pouvait pas pas s'enlever de l'esprit cet espèce de rengaine qui lui bouffait les nerfs. Les souvenirs de ces 5 jours revenaient difficilement, aussi faut-il admettre qu'après une telle agression, l'être humain avait tendance à tout rejeter, ainsi, elle avait perdu la plupart de ses souvenirs, si ce n'est les quelques sons et quelques présences qu'elle pouvait deviner et ressentir. Elle secoua son visage, ce n'était pas le moment de se laisser aller. Le silence dans lequel la voiture était plongée depuis quelques minutes était presque insoutenable, et si October rêvait de pouvoir dire quelque chose, elle n'articula pas un mot, rien ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Pourtant, de temps à autre, elle ne pouvait s'empêcher de regarde Devon, sérieux et intelligible, le regard plongé sur la chaussée, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver beau et aussi ne pouvait s'empêcher d'avoir envie de lui dire quelque chose, histoire de casser ce putain de silence et de rompre cette sensation de mal aise.

    La pluie tombait encore lorsque l'horloge de la voiture affichait les O5:3O du matin, dans 2 heures, elle finirait son service et pourrait rentrer se coucher. Devon ne disait toujours rien et l'habitacle, toujours plus silencieux, semblait se réchauffer, l'atmosphère était lourde et les paupières de la jeune policière ne demandaient qu'à se fermer. Consciente de son manque totale de concentration, elle secoua son visage, passa une main sur ses yeux endormis et dans ses cheveux avant de tourner le visage une dernière fois vers Devon, ouvrant doucement la bouche pour lui dire quelque chose, n'importe quoi... Quand soudain...

    - PATROUILLE 17 - PATROUILLE 17 -
    LA JEUNE FILLE A ETE RETROUVEE, DANS CENTRAL PARC
    ON Y DEMANDE TOUTES LES UNITES EN RENFORTS


    Le silence venait d'être brisé... Devon paniqua, appuya fortement sur l'accélérateur et la voiture tourna violemment dans une ruelle sombre. October eu juste le temps de s'aggriper à la boite à gant pour éviter de manger la vitre, elle soupira, failli lancer une injure à son conducteur mais se ravisa, elle venait de penser à Cassandra. La pauvre ! Tout à coup, elle semblait s'être réveillée et tout lui semblait étrangement clair. On venait de retrouver la jeune fille disparue, mais personne n'avait mentionné si elle était encore vivante ou pas... October se souvenait de l'importance que représentait cette mission pour sa meilleure amie, avec qui elle travaillait depuis 6 ans en collaboration, et du fait qu'elle devait être la première personne informée de cette découverte. Empoignant son portable dans sa main droite, tremblante sous l'effet du stress, elle composa le numéro de Cassie et colla son portable contre son oreille !

    « Fais chiez... Bon sang... Cassie ! Réponds Merde ! »
Revenir en haut Aller en bas
Cassandra E. Nichols
CASSIERunning from those days.
Cassandra E. Nichols


DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2009
MESSAGES : 100
CRÉDITS : Soft Hemingway & Reaching4light@LJ
AGE : 35
PLAYLIST : THE FRAY • Never Say Never
MOOD : Sad

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : F.B.I. • Enlèvements
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyLun 5 Oct - 18:34

« YOUR SORRY EYES THEY CUT THROUGH BONE
THEY MAKE IT HARD TO LEAVE YOU ALONE
LEAVE YOU HERE WEARING YOUR WOUNDS
WAVING YOUR GUNS AT SOMEBODY NEW
BABY I'M A LOST
BABY I'M A LOST
BABY I'M A LOST CAUSE »


    Cassandra possédait un portable dernier cri, fourni par le bureau du FBI. Celui qui se trouvait sur le plan de travail de sa cuisine - et qui se mettrait à sonner dans approximativement dix secondes - lui avait été envoyé un mois auparavant. Il devait remplacer l'autre, déjà obsolète alors qu'il n'avait pas un an. La brunette avait passé une après-midi entière à essayer de comprendre toutes les nouvelles options, et avait finalement conclu que les trois quart d'entre elles ne lui serviraient probablement jamais. Alors, Cassie s'était contentée de soupirer en se demandant à quoi ressemblerait le prochain.

    Certes, elle était forcée de se servir de ce portable pour le travail, mais rien ne l'empêchait d'en acheter un plus simple pour ses appels personnels. Seulement avoir deux cellulaires dans son sac à main ne l'enchantait absolument pas. De fait, elle s'était arrangée afin d'avoir du deux en un. Son secret, qui n'en était pas un car tout le monde devait savoir le faire, était de créer deux modes bien distincts. Pour le premier, Cassandra avait sélectionné des sonneries normales et totalement ennuyeuses - en somme, le truc qui collait parfaitement aux agents du FBI - ou plutôt, aux clichés de la population à leur propos. Pour le second, elle s'était laissée aller. Quand elle recevait des appels et des SMS, ses chansons favorites se déclenchaient. Parfois entraînantes, parfois plus douces selon son humeur et ses préférences du moment. Elle les changeait toutes les deux ou trois semaines afin de ne pas en saoûler à force de trop les entendre.

    En ce début de matinée, Cassie se trouvait encore à son appartement. De fait lorsque son portable sonna, il était encore en mode « personnel » et la voix de Beck emplit le silence, la coupant dans sa réflexion. Elle fronça les sourcils et fit quelques pas avant de saisir son cellulaire. L'écran affichait l'image d'une jeune femme en maillot de bain et portant des lunettes de soleil. Elle se trouvait près d'une piscine bordée de palmiers, et souriait à l'objectif en exhibant un cocktail aux couleurs exotiques. Cassandra avait l'habitude de voir cette photo, mais ne pouvait s'empêcher de sourire à chaque fois. Elle lui faisait remonter de magnifiques souvenirs : ceux des meilleures vacances de sa vie. Sa meilleure amie October et elle avaient réussi à prendre quelques jours de congé ensemble, et avaient choisi de les passer dans le Nevada, plus précisément au Bellagio à Las Vegas. Au menu : jeux, piscine, massages et nightclubs. Un jour, il faudrait qu'elles y retournent.

    Cassie s'empressa de décrocher, songeant que son amie voulait partager un bon p'tit dej avec elle. L'agent du FBI avait déjà pris le sien, s'étant levée beaucoup plus tôt que d'habitude, mais ce ne serait pas une raison pour refuser. Elle pourrait toujours commander un simple chocolat et discuter avec October pendant que cette dernière reprendrait des forces. Ce ne serait pas la première fois que toutes deux se téléphonaient tôt le matin, pour se voir avant leur service - si leurs horaires correspondaient. Alors, elles parlaient de tout et de rien, des rumeurs au poste de police ou au sein de l'agence, de ce qu'elles avaient prévu pour leur week-end... Rien n'était plus agréable qu'une conversation légère avec October autour d'un café. Cassandra s'y voyait déjà, se disant que grâce à cela elle pourrait oublier son cauchemar au moins pendant un court instant. Fatiguée par sa nuit agitée, elle ne se souvenait pas de l'heure exacte. Oui, les deux amies s'appelaient en début de matinée parfois, mais quand même pas aussi tôt...


    « Salut, October ! » lança-t-elle après avoir appuyé sur une touche et porté le téléphone à son oreille.

    La brunette était à deux doigts de lui parler de ce petit-déjeuner, mais soudain elle se souvint de quelque chose. Son sourire s'effaça instantanément, ne laissant plus que de l'inquiétude sur son visage. October ne pouvait pas lui téléphoner pour une simple sortie entre filles. La veille, elle lui avait dit être de nuit en ce moment, à cause de la disparition de la petite fille. La plupart des policiers étaient affectés aux rondes dans les endroits mal famés et après le coucher du soleil. Espérant mettre la main sur cette pauvre gosse, pour l'arracher aux griffes de son bourreau. Normalement, l'agent de police devrait plutôt être en train de rentrer chez elle pour se plonger dans son lit - à supposer que son quart soit terminé. Quand on bossait huit heures de suite - voire plus - on ne souhaitait qu'une chose : se retrouver sous sa couette. Que se passait-il ?

    De plus, Cassie entendait un bruit étrange dans le fond. Comme si October se trouvait dans un véhicule. En tant qu'agent des forces de l'ordre, elle était la première à donner l'exemple : téléphoner au volant était strictement interdit. Alors quoi ? La jeune femme n'eut pas le temps de se poser plus de questions qu'une sirène stridente parvint jusqu'à ses oreilles. Alors, elle comprit. October se trouvait dans un véhicule de police et son coéquipier, qui conduisait, venait de déclencher le gyrophare afin que les autres utilisateurs de la chaussée se poussent. A quoi était dû son appel ? Le sang de Cassandra se glaça dans ses veines. En ce moment, October et elle ne bossaient que sur une seule affaire ensemble : celle de l'enfant kidnappée. Si son amie l'appelait pour des raisons professionnelles - ce qui était presque certain - ça concernait forcément Kate Devlin. La brunette ferma les yeux et demanda d'une petite voix :


    « Je t'en prie, dis-moi qu'elle est saine et sauve. »

    Seulement tout au fond d'elle-même, Cassandra avait le pressentiment qu'elle se rendrait bientôt sur la scène d'un meurtre.
Revenir en haut Aller en bas
October Williams
    ♣ Remember my name ; I'm gonna live forever

October Williams


DATE D'INSCRIPTION : 29/09/2009
MESSAGES : 185
CRÉDITS : « Avatar ; grumpy crumpet
AGE : 33
PLAYLIST : « Je veux vivre (Sarah Michelle)
MOOD : « Where does the world go ?

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : Policiere
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyMar 6 Oct - 12:48

    Le temps durant lequel le BIP raisonnait dans le creux du combiné sembla durer des heures. Des heures, et pourtant... October, sous l'influence du stresse (encore), se laissa tomber dans des pensées assez bizarre qui lui parurent se transformer bien vite en réalité. Pour dire vrai, elle n'imaginait pas encore le choc qu'elle allait ressentir lorsqu'elle retrouverait le corps de la jeune fille, morte, en plein coeur de Central Park. Durant les quelques secondes où le silence de l'habitacle fut briser par le BIP sonore de son téléphone, elle se surpris à imaginer des scénarios plus optimistes qu'à son habitude. Depuis maintenant 6 ans, elle en avait vu des choses horribles, des histoirse crades et des morts assez... choquantes, et jamais, lorsqu'elle était sur une enquête et que la voix de Véronica grésillait dans l'appareil qui servait à garder le contact permanent entre la voiture de police et le commissariant, elle n'arrivait à imaginer un dénouement heureux à l'affaire sur laquelle elle travaillait. Et pour cause, généralement, lorsque Véronica "hurlait" dans son micro et que sa voix était saccadée et stressée, ça n'annonçait jamais rien de bon... October le savait, même si elle tentait de s'en dissuader, que cette histoire là... Ne se terminerait sûrement pas dans la bonne humeur.

    La voix de Cassie envahit alors soudainement son esprit, la tirant de ses pensées. Elle secoua le visage, entendre la voix chaleureuse et encore endormie de sa meilleure amie la rassurait, d'une certaine manière, même si elle s'en voulait déjà de devoir lui annonçait la mort de cette fillette. Elle savait que pour Cassandra, c'est affaire était assez spéciale, même si elle était loin d'imaginer toute la vérité. Pour October, Cassie était une femme forte, qui faisait de sa sensibilité un mur qui lui permettait de garder la tête froide en toute circonstance, cependant, elle savait aussi que sa meilleure amie gardait une photo de toutes les personnnes qu'elle avait aidé et à qui elle avait rendu la vie meilleure, d'une manière ou d'une autre. Et même si elle n'approuvait pas totalement cette façon de faire, elle savait que pour Cassandra, c'était un moyen comme un autre de se dire que sa vie avait un sens, et pour ça, October ne pourrait jamais la dénigrer. Elle même avait besoin de son travail pour se persuader que toute son existence n'était pas vouée à l'échec total, voila aussi pourquoi les deux jeunes femmes avaient été amenées à se rencontrer et à devenir amies... Surement !

    October sourit doucement, ne sachant pas vraiment quel ton utiliser dans ces circonstances, et ouvrit la bouche doucement pour tenter enfin d'articuler ne serait-ce qu'un bonjour lorsque le vrombissement d'une sirène la fit sursauter... Nom de dieu, Devon ! pensa-t-elle en tournant vers lui un regard sadique et interrogateur. Il l'observa, lui aussi, et haussa les épaules comme pour lui dire qu'il était bien obligé d'avertir les autres véhicules qu'une voiture de police devait passer de toute urgence. Elle lui répondit d'un regard insistant et d'un signe de main en direction de son appareil téléphonique... Elle secoua le visage en reprenant ses esprits, se calmant un peu, puis détourna les yeux. Il était des moments ou Devon était vraiment irrespectueux et puéril, vraiment petit dans sa façon de faire et se foutait totalement de ce que sa coéquipière pouvait bien faire en ce moment... Et en moins de temps qu'il ne fallu pour le comprendre, October venait de trouver les premiers défauts de Devon, un bon signe en direction de ce qu'elle voulait vraiment, se détacher de ce putain de beau garçon !

    Elle secoua le visage lorsque la voix de Cassandra raisonna à nouveau dans ses oreilles. Sans le vouloir, elle avait laissé le silence s'interposer entre elles et n'avait même pas eu la gentillesse de la saluer. Honteuse, elle se ravisa de le faire à présent, surtout que le ton sur lequel Cassie venait de s'exprimer la fit déglutir. Elle s'en voulait tellement d'être la personne qui devrait lui annoncer cette triste nouvelle, même si rien n'était encore sur. Et en même temps, Cassandra était sa meilleure amie depuis 6 ans, et October ne pouvait la trahir en laissant la jeune scientifique l'apprendre par un tiers plutôt que par son amie. Elle respira un grand coup, pris une bonne dose de courage et d'une petite voix, elle lui annonça d'un trait, sans coupure...

    « Ecoute Cassie... Rien n'est encore sur, mais on l'a retrouvé à Central Parc. Devon et moi sommes encore dans le Bronxe, on y sera dans 5 minutes. Toutes les unités de la police ont été réquisitionnées et je pense que le FBI ne va plus tarder à être convoqué lui aussi. Rejoins moi à Central Parc, dès que possible... »

    Elle soupira... C'était fait. Elle s'apprêta à mettre fin à l'appel... Comme le disait le protocole, lorsqu'une unité de police était réquisitionnée sur un point de rendez-vous, on devait couper les portables pour ne pas provoquer d'interférences avec le radio-émetteur, en cas d'appel urgent à passer. Devon était très à cheval sur le protocole, elle aussi, et elle savait que si elle ne mettait pas fin très rapidement à l'appel, il lui obligerait, d'une manière ou d'une autre, à couper court à la conversation. Mais il s'agissait de Cassie, impossible pour elle de lui dire au revoir sans une touche de compassion.

    « Et Cassie ! S'il te plait... Reste réaliste, cette histoire sera bientôt archivée... Et tu n'es pas seule sur le coup... A tout de suite. »

    Le BIP raisonna à nouveau. Elle observa Devon un instant puis éteint son portable avant de le fourer dans la poche de son uniforme. La vie était vraiment pourrie, elle n'arrivait pas à comprendre la motivation de ces personnes, prêtes à enlever des gamines et à la tuer. C'était plus fort qu'elle, et même si elle s'était promis de faire l'impasse sur le côté émotionnel, elle ne pouvait se retenir plus longtemps. Une larme coula le long de sa joue tandis que son regard restait fixé sur la route. Le véhicule accélérait, les lumières devenaient petit à petit de simples traits lumineux et plus aucune silhouette n'était dinstingable pour la jeune femme. Elle le savait, son seul point faible était sa sensibilité à fleur de pot qu'elle ne pouvait toujours contenir, et Devon le savait aussi. Sans rien dire, il venait de lui essuyer la seule larme qu'elle avait laissé s'échapper, et sans rien dire, elle sourit en coin, pour le remercier. Ils seraient à Central Parc d'ici 5 minutes maintenant....
Revenir en haut Aller en bas
Cassandra E. Nichols
CASSIERunning from those days.
Cassandra E. Nichols


DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2009
MESSAGES : 100
CRÉDITS : Soft Hemingway & Reaching4light@LJ
AGE : 35
PLAYLIST : THE FRAY • Never Say Never
MOOD : Sad

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : F.B.I. • Enlèvements
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyVen 9 Oct - 21:25

    Le temps.
    Scientifiquement, il avance de façon régulière sans jamais changer son rythme. On ne peut pas le stopper, on ne peut pas non plus retourner dans le passé ou entrevoir l'avenir. Il est inexorable, inflexible, implacable. Comme le dirait une certaine expression, il est réglé tel du papier à musique, depuis la naissance de l'univers jusqu'à l'infini.
    Seulement dans ce raisonnement, les blouses blanches ont oublié quelque chose d'important : la perception humaine. Grâce à elle, le temps devient relatif et ce, peu importe ce que peut en dire la science. Personne n'est capable d'affirmer sans mentir n'avoir jamais été surpris en regardant sa montre. Dans la majorité des cas, on s'étonne de constater que l'aiguille tourne trop vite ou trop lentement.
    Ce qui permet de dire que tout ceci est relatif et non pas universel est le fait qu'à un même moment donné, deux personnes vont avoir une opinion différente sur le temps. Un enfant va regretter que la récréation soit déjà finie, alors qu'un ado va constater que sa dernière heure de cours n'est pas encore terminée, contrairement à ce qu'il pensait. Deux vieux amis se retrouvant après des années ne vont pas remarquer la folle course du soleil, alors qu'un patient va taper du pied dans la salle d'attente de son médecin.
    Bien que le commun des mortels sache tout cela, peu de gens y pensent. Cela leur revient, comme une soudaine révélation, lorsqu'ils sont confrontés à l'un des deux extrêmes : l'heure file à vitesse grand V ou se traîne comme un escargot.

    Cassie n'aura jamais été aussi consciente de la relativité du temps. Pour elle, les secondes précédant la réponse de son amie avaient plutôt l'air d'interminables minutes. Elle redoutait d'entendre les mots « tuée », « assassinée » ou encore « sans vie ». Le pire étant que son instinct lui soufflait que ce serait le cas. La jeune femme ne serait pas inquiète si ce dernier ne valait rien, mais c'était tout le contraire. Cet instinct était ce qui l'avait propulsée dans ce métier, il était - entre autres - ce qui faisait d'elle un excellent agent du FBI. Justement parce qu'il ne se trompait jamais. De nombreuses fois, Cassandra avait pris des risques et mis des vies en péril pour le suivre, et tout s'était terminé au mieux. Il était sa boussole dans une forêt dense, sa bougie dans l'obscurité. Alors pourquoi, pourquoi lui mentirait-il aujourd'hui ? Non, si Cassie sentait que la petite Kate était morte, alors il n'y avait plus aucun espoir du contraire.

    Les mots d'October étayaient malheureusement cette hypothèse. La brunette expliqua que Kate Devlin avait été retrouvée à Central Park. C'était le détail qui faisait tout. Techniquement, les policiers ne savaient pas encore si l'enfant était encore vivante ou non, mais le lieu où « on l'a retrouvée » était beaucoup trop dangereux pour une gosse de huit ans. Que ferait-elle dans Central Park à cette heure-ci de la matinée, seule ? Si elle s'était échappée de quelque part, elle serait rentrée chez elle !
    Mais... Et si elle ne connaissait pas le chemin ? Si son agresseur habitait dans le coin, et qu'elle avait réussi à sortir quelques minutes plus tôt, ça tenait debout. Dans ce cas, il y aurait une raison plausible à sa présence dans le parc sans aucun accompagnateur. Peut-être y avait-elle déambulé, ne sachant pas comment retourner auprès de ses parents. Peut-être quelqu'un l'avait-elle trouvée et l'avait reconnue d'après les nombreuses photos qui circulaient, avant d'appeler la police.
    La gorge de Cassie se noua quand le côté le plus pessimiste de son esprit se manifesta :
    Ca fait beaucoup de « peut-être », tu crois pas ?

    « D'accord, j'arrive tout de suite. » réussit-elle à articuler, faiblement toutefois.

    Elle s'apprêtait à raccrocher - connaissant le protocole à respecter - lorsque la voix de son amie lui parvint à nouveau. October essayait de la rassurer et étrangement, cela ne fonctionna pas. Pourtant, Cassie l'adorait et lui faisait confiance. Mais cette affaire n'était pas comme les autres. L'agent du FBI hocha toutefois la tête et esquissa un petit sourire, touchée que sa collègue ait eu cette attention. Puis, elle souffla à son tour un au revoir furtif et coupa le communication. A peine deux minutes plus tard, Cassandra se retrouvait dans son véhicule et roulait à vive allure en direction de Central Park. Elle serait sur place dans vingt minutes si elle se dépêchait un peu... Fort heureusement, son propre gyrophare et son statut d'agent gouvernemental lui donnaient le droit de foncer sans faire attention aux limites de vitesse.

    Sur le chemin, l'idée de mettre son coéquipier au courant ne lui traversa pas l'esprit. Elle n'était pas obligée de le faire immédiatement, et n'en avait pour ainsi dire pas envie du tout. Ils ne bossaient pas ensemble depuis longtemps, et ne se connaissaient donc quasiment pas. Surtout que Cassandra détestait être accompagnée - elle avait toujours eu l'âme d'une solitaire. Ce fut donc sans aucun renfort du côté du FBI que la jeune femme se rendait dans le parc. Les autres avaient le temps d'apprendre ce qui s'était passé à l'instant où elle voudrait bien leur transmettre ses informations. Et tant pis pour les éventuelles remontrances du boss... Elle ferait avec, comme toujours.

    Tout à l'heure, October avait voulu lui remonter le moral, en lui disant qu'elle n'était pas seule sur cette enquête et que quoi qu'il en soit, elle serait bientôt terminée. Elle avait forcément noté le comportement étrange de Cassie depuis le début de cet enlèvement. Mais la brunette ne lui avait rien dit. Pas par manque de confiance, non. Juste parce qu'elle ne se sentait pas franchement prête à en parler. Pour le moment, seul celui qu'elle considérait comme son frère était au courant - en dehors du FBI bien sûr - et elle aurait aimé ne pas avoir à revenir sur le sujet.
    Pourtant il y avait beaucoup trop de similitudes avec son ancienne affaire, ce qui l'avait rendue encore moins sympathique que d'habitude, plus renfermée et surtout, l'avait mise complètement sur les nerfs. October ne lui avait pas faire de remarque, connaissant assez bien Cassandra pour savoir que dans ces cas-là, aborder soi-même la chose était carrément suicidaire. Elle devait penser que quand son amie voudrait lui dire ce qui n'allait pas, elle le ferait de son plein gré. Etait-ce l'instant T ? Tout dépendait de ce qui était arrivé à Kate.

    L'agent Nichols fit crisser ses pneus en écrasant la pédale de frein. Outre deux voitures de police, elle remarqua la banderole jaune et noire commune aux scènes de crime. C'était terminé. Kate Devlin ne s'en était pas sortie. Cassie ne se laissa pas abattre - elle n'aimait déjà pas montrer sa sensibilité, et encore moins au boulot ! Elle descendit de son véhicule et remarqua un petit groupe posté autour d'un endroit bien précis. Elle reconnut October de dos, ainsi que Devon. Ce dernier lança un regard dans sa direction puis donna un coup de coude à sa coéquipière. Aussitôt, la jeune brune fit volte-face et commença à se diriger vers Cassandra. En attendant, celle-ci montra son badge du FBI aux agents postés près de la bande et passa de l'autre côté. Encore quelques minutes, et cet endroit serait bondé. Des passants se trouvaient déjà aux alentours, à la fois curieux et horrifiés. Bientôt, ils seraient plus nombreux. La scientifique et les journalistes rejoindraient les rangs.


    « On est sûrs qu'il s'agit bien de Kate Devlin ? » demanda Cassandra lorsque October fut à sa hauteur, comme si une once d'espoir subsistait en elle, bien que de toute façon, la mort d'un autre enfant n'aurait pas rendu les choses moins terribles.

    Alors que l'agent de police répondait, toutes deux se dirigèrent vers le corps. Cassie tenta de refouler tant bien que mal les frissons de peur qui la parcouraient. La suite de l'enquête ne reposait plus que sur une seule chose - elle était la seule à le savoir en cet instant précis : la façon dont Kate avait été assassinée.
    Et elle était sur le point de le découvrir.
Revenir en haut Aller en bas
October Williams
    ♣ Remember my name ; I'm gonna live forever

October Williams


DATE D'INSCRIPTION : 29/09/2009
MESSAGES : 185
CRÉDITS : « Avatar ; grumpy crumpet
AGE : 33
PLAYLIST : « Je veux vivre (Sarah Michelle)
MOOD : « Where does the world go ?

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : Policiere
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyLun 12 Oct - 14:14

    Le temps virait à l'orage très rapidement en cette saison et la pluie ne manqua pas à l'appel du drame. Lorsqu'October rompa la communication et qu'elle déposa son portable dans la boîte à gant, les gouttes perlaient déjà sur le pare-brise et ce à une vitesse très rapide. Le moral de la jeune policière avait beau être d'applomb, cette nouvelle lui minait déjà la journée et elle savait qu'elle ne trouverait plus le sommeil confortable dans lequel elle aimait se reposer que lorsque cette enquête serait entièrement résolue. Et si la jeune fillette était toujours vivante ? Même si October gardait en elle une part d'optimiste, elle tâchait toujours de rester réaliste. Au pire, elle l'aurait vu venir, au mieux, elle serait énormément surprise et soulagée de la bonne nouvelle. Mais à quoi bon espérer. Depuis peu, la jeune policière avait perdu tout espoir quant à la rédemption de l'humanité toute entière. Dans un monde où les filles de 14 ans se baladent déjà en mini-jupe et où les garçons de moins de 15 ans fument déjà, il est difficile de croire que la simplicité soit encore la mère de toutes les vertues. A croire que le bon Dieu a laissé à l'homme un monde à modeler et que celui-ci, plutôt que d'en faire un havre de paix, le pollue par la haine, la rancoeur, la pédophilie, le crime, et fait de notre écosystème une boucherie immense où ne jure plus que les injures, l'irrespect et la phobie de l'être humain. Comment ne pas s'en vouloir d'avoir fait d'un monde qui avait tout d'un paradis un enfer dans lequel il fallait déjà, à 1O ans, porter une bombe lacrymogène et un spraie au poivre dans le sac. Vivre avec la phobie de se faire agresser en pleine rue, vivre avec la peur de mourir jeune et tuée par un salopard qui n'aurait rien trouvé de mieux à faire que de kidnapper une fillette, de l'agresser, la violer, la torturer puis la tuer... Mais où allait le monde ? Comment continuer à espérer quand en regardant par la fenêtre, tout ce qu'on pouvait observer était une mer rouge de sang d'innocents. New York avait beau être la ville dans laquelle October vivait à présent, elle n'arrivait toujours pas à comprendre à quoi bon lutter contre cette souffrance si au fur et à mesure des arrestations, il y avait toujours plus d'histoires sordides et glauque... October doutait énormément de sa place dans toute cette haine et même si elle essayait de se persuader que ce qu'elle faisait était honorable et avait des fins très utiles pour la population, elle doutait énormément de son suivi. Savoir que malgré toutes les histoires résolues, il rodait encore des tordus dans les rues de New York la rendait horriblement nerveuse. Elle ne vivait plus... Elle survivait !

    Central Park était à présent devant eux. La chaussée glissante n'aida pas Devon dans son freinage mais le véhicule se stopa net dans un vrombissement angoissant. October l'observa, il lui répondit par un simple haussement d'épaule puis s'apprêta à sortir. Elle le retenu par le bras alors qu'il ouvrit la porte. Dans la faible lueur des lampadaires, il semblait presque angélique et quasi-parfait. Exit tous ses défauts et October se surpris à sourire doucement. Elle l'observa d'un petit air déçu, comme si toute la peine du monde venait de tomber sur ses épaules et elle soupira. Elle voulait lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur, mais la scène devant laquelle ils allaient devoir garder l'esprit tranquil n'était sûrement pas un lieu super romantique pour une confidence de la sorte. Elle se ravisa et se contenta de lui dire d'une petite voix.

      « Qu'est-ce qu'il va se passer si jamais la petite est morte ? Quand est-ce que tout ça s'arrêtera enfin Devon... Ce bruit, ce chaos, j'ai l'impression que toute la haine du monde est concentrée dans les rues de New York, comme si nous étions une sorte d'isoloire où tout ce qu'il y a de plus moche en ce monde se regroupait... »

    Il sourit. Haussa à nouveau les épaules et détourna son regard. Comment un seul être humain pouvait-il trouver la réponse à toutes ces questions... Comment pouvait-elle juste imaginer qu'il lui dirait en une seule phrase le pourquoi du comment, et qu'elle sortirait alors de cette voiture l'esprit plus léger. Impossible, mais malgré tout, elle tenta de déchiffrer dans ses yeux, lorsqu'il tourna à nouveau le visage vers elle, tout le positif qu'il pouvait y avoir dans une question comme la sienne, tous les points qui n'étaient pas noirs et qui pouvait l'aider à continuer de se battre.

      « Je n'en sais rien October... Mais ce qu'on fait, c'est ça qui compte. Nous aidons tous les jours des personnes à retrouver la paix, à faire le deuil d'une histoire tragique où simplement à continuer d'espérer, et c'est pour ça que tu dois continuer à te battre. » lui lança-t-il en souriant, essayant de prendre un air des plus convainquant avant d'ajouter en détournant son regard à nouveau « Allons-y ! Ils nous attendent. »

    La pluie tombait à tout rompre et lorsque la jeune policière se lança hors de l'habitacle silencieux et chaud du véhicule, elle fut attaquée par les vrombissements du vent, mordue par l'air froid et souillée par la pluie qui ruisselait déjà sur ses joues. D'un pas hésitant, elle suivit Devon en direction du saule sous lequel se trouvait les autres unités affectées à cette enquête. Elle reconnu Victoria, Alexandre, Peter et bien d'autre collègues. L'expression qu'ils gardaient sur leur visage ne fit qu'accroître le pessimisme d'October qui ne s'atténuait pas pour le moins du monde. Elle sentait son estomac se nouer à mesure que ses pas la soulevaient vers l'arbre qui donnait à ses occupants un abri contre la pluie. Elle leva les yeux au ciel, tentant de prendre du courage pour ne pas céder à l'émotionnel, elle savait que son propre point faible se situait dans sa façon de ne pas savoir se retenir lorsque quelque chose d'horrible arrivait, elle savait aussi qu'elle devait énormément travailler sur sa sensibilité pour ne jamais avoir à en souffrir lors d'une enquête. Mais la jeune fille n'avait que 8 ans à tout casser, comment diable un être humain pouvait-il avoir l'idée de la tuer ? Elle ne mit que quelques secondes à atteindre l'arbre et la scène du crime, mais ces quelques secondes lui parurent durer toute une journée, comme si le temps s'était subitement arrêter, lui laissant alors le choix de fuir ou d'affronter la terrible réalité...

    Lorsqu'elle apperçu enfin la scène du crime, October refréna un haut le coeur magistral. L'enfant était égorgée, les bras en croix et le corps froid, l'expression appeurée et la bouche ouverte... Devant une pareille vision, n'importe qui aurait pu hurler, et la jeune policière fit un effort surhumain pour ne pas céder à toute cette folie, prise d'un élan de panique, sa main attrapa celle de Devon sans même qu'elle ne s'en apperçoive. Celui-ci ne broncha pas, pris aussi par la tragédie qui se jouait sous ses yeux interrogateurs. October ne pu détacher son regard du visage de la jeune fille, qui devait apparemment être encore consciente lorsque l'individu l'avait égorgée, et soudainement, l'image de son enlèvement lui revint en mémoire. Comme une gifle qu'elle viendrait de prendre, elle ferma les yeux, inconsciente durant quelques instants des bruits autour d'elle. Elle vit un long couloir, entendi des bruits de pas et senti sur sa peau la chaleur de deux mains qui la touchaient de part et d'autres. Elle s'entendi hurler à l'aide, puis, senti la violence d'une gifle sur sa joue... Tout disparu, elle ouvrit les yeux en étouffant un cri et la scène du crime réapparu devant elle.

    Le crissage des pneus d'une voiture la fit sursauter, elle lâcha la main de Devon et se retourna. Elle ne mit pas long à reconnaître la chevelure blonde et la mine inquiète de sa meilleure amie, Cassandra. Elle lança un regard inquiet à Devon qui d'un seul signe de tête l'incita à la rejoindre. Il n'en fallu pas plus pour que la jeune policière marche ne direction de Cassandra. Se demandant alors comment elle allait annoncer ça à sa meilleure amie, surtout que c'était à elle de devoir l'annoncer ensuite aux parents de la jeune fillette qui avait disparue depuis quelques semaines déjà. Lorsqu'elles furent l'une en face de l'autre, October s'apprêta à ouvrir la bouche mais Cassie la devança... October cru défaillir, l'espoir dans lequel venait de s'exprimer sa meilleure amie la déchira, mais la réalité des faits étaient là. Kate était morte, égorgée et tuée, et aux vues des nombreuses marques sur son coup et sur ses bras, elle avait aussi dû être violée.

      « Aucun doute n'est permis dans ce genre d'intervention Cassie... » lui répondit-elle en prenant une voix plus ou moins muette. La tristesse n'était plus vraiment invisible sur son visage désormais et October s'en voulait tellement d'être dans cette situation. « Tout ça est très sérieux, Kate Delvin a été égorgée, et sûrement violée auparavant. Mon supérieur a appelé les tiens, votre équipe ne va plus tarder pour prendre en considération tous les éléments possibles dans l'enquête que vous allez devoir résoudre, désormais. »

    C'était en marchant en direction de la scène du crime que la jeune policière avait donné ces informations à sa meilleure amie. Elle n'en savait pourtant pas vraiment plus sur le fin mot de l'histoire, mais les choses étaient belles et bien réelles, et exposées devant leurs yeux horrifiés.

      « Je suis désolée Cassie. » se permis de rajouter October en lui serrant la main dans la sienne, en signe de réconfort.
Revenir en haut Aller en bas
Cassandra E. Nichols
CASSIERunning from those days.
Cassandra E. Nichols


DATE D'INSCRIPTION : 28/09/2009
MESSAGES : 100
CRÉDITS : Soft Hemingway & Reaching4light@LJ
AGE : 35
PLAYLIST : THE FRAY • Never Say Never
MOOD : Sad

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : F.B.I. • Enlèvements
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptySam 17 Oct - 14:50

    La question de Cassie était si peu professionnelle que dans d'autres circonstances, elle se serait étonnée de l'avoir posée. Il était évident que si la police donnait le nom de la victime, il ne pouvait y avoir aucun doute sur cette identité. Les autorités ne fonctionnaient pas avec des hypothèses mais avec des faits avérés. Jamais ils n'auraient annoncé le décès de Kate Devlin s'ils n'en avaient pas été certains. L'agent du FBI était toutefois dans un tel état de nerfs que son cerveau semblait être en proie à de sérieux dysfonctionnements. Ca non plus, ce n'était pas professionnel. Elle se devait de rester lucide quelle que soit la situation : ceux qui se laissaient trop envahir par leurs émotions ne duraient pas longtemps, et finissaient par démissionner. Sauf s'ils se faisaient virer avant pour avoir commis une erreur causée par leur perte de sang-froid. Cassandra Nichols bossait pour le Bureau depuis de nombreuses années, et était même l'un des meilleurs agents de sa section. Il n'était pas dans son habitude de perdre les pédales comme elle le faisait maintenant. Bien que les affaires concernant les enfants soient toujours plus dures à supporter que les autres, cela ne l'empêchait pas de garder la tête froide, afin d'être la plus efficace possible. En quoi était-ce différent aujourd'hui ? La brunette ne savait qu'une seule chose : son sixième sens d'investigatrice était en alerte rouge. Malheureusement, cela ne signifiait jamais rien de bon.

    Elle accueillit la réponse - évidente - de son amie d'un signe de tête neutre, bien que son esprit soit torturé par ce qui l'attendait sur la scène de crime. October ne tarda pas à donner des détails, certainement pour que Cassie sache à quoi s'attendre lorsque toutes deux rejoindraient le corps de Kate. Lorsque les mots l'atteignirent, la jeune femme se raidit. Cette pauvre gosse avait probablement été violée avant de mourir égorgée. Immédiatement, Cassandra songea à cette enquête qui la hantait toujours et se demanda si l'assassin n'avait pas choisi de recommencer. Elle garda ce rapprochement pour elle, et se contenta d'accélérer le pas en direction de la petite Devlin. D'abord, elle devait voir le corps de ses propres yeux. Ensuite, elle n'était pas encore tout à fait prête à raconter cette histoire, même à October. Il s'agissait de la plus grosse défaite de toute son existence, mais surtout de l'affaire la plus marquante qu'elle ait eu à taîter. Pourtant, si ce monstre était bel et bien de retour, il faudrait mettre la police au courant.

    Kate Devlin apparut finalement devant Cassandra, qui ne se trouvait plus qu'à un mètre à peine de son cadavre. L'immense arbre sous lequel elle avait été déposée la protégeait de la pluie, ce qui jouait en la faveur des autorités. Ainsi, ils n'avaient à craindre aucune perte d'indices en attendant l'arrivée des scientifiques. Mais s'il s'agissait de l'homme auquel Cassandra pensait, ils ne trouvaient rien de toute façon. Il était bien trop intelligent et rusé pour cela ; il l'avait prouvé dans le passé. Kate avait de nombreuses lacérations sur les bras et les jambes, et l'image de la petite se débattant contre son assaillant s'imposa à l'esprit de la jeune femme. Et c'est en remarquant tous les points communs qu'elle partageait avec Emma que l'agent du FBI n'eut plus aucun doute concernant le tueur. C'était lui. C'étai vraiment lui. Elle ferma les yeux un instant, les larmes menaçant de rouler sur ses joues - ce qui ne lui était pas arrivé depuis tant d'années. Elle entendit la voix lointaine d'October lui dire qu'elle était désolée. Ce fut sa main se serrant dans la sienne qui ramena Cassie à la réalité.

    October devait savoir. Certes ce serait au FBI de reprendre l'affaire, mais la brunette ne s'imaginait pas garder le secret plus longtemps. Sans compter que depuis la seconde où Devon et October se trouvaient sur place, ils étaient enrôlés dans cette affaire. Cassie connaissait assez bien la jeune policière pour savoir qu'elle n'oublierait pas Kate Devlin, et qu'elle voudrait aider à arrêter son assassin, même si le Bureau avait la priorité sur la NYPD. Après tout, ne l'avaient-elles pas recherchée ensemble durant des semaines ? Sans compter que Cassandra avait confiance en October, et savait qu'elle l'écouterait avec attention, sans juger. Cela lui ferait du bien de partager ce fardeau, qu'elle portait seule depuis bien trop longtemps.

    Mais avant que les deux amies ne s'éloignent un peu, Cassandra devait vérifier quelque chose. Elle fit quelques pas en direction du corps puis s'agenouilla afin de se pencher au-dessus. Kate portait une robe blanche, comme Emma. Il y avait une petite poche sur le devant, d'où dépassait un tout petit bout de papier. Le coeur de la jeune femme se mit à battre contre ses tempes. Elle savait ce qu'elle s'apprêtait à trouver, et le redoutait terriblement. Quelques secondes plus tard, ses doigts gantés de cuir noir déplièrent le morceau de feuille. Elle le lut et sans un mot, sortit une pochette en plastique de la poche intérieure de sa veste, mit la preuve dedans, scella le tout et le remit à sa place. Puis, Cassandra fit un signe à October qui la suivit. Au passage, elle emprunta un parapluie à un agent de police sensé surveiller le périmètre et entraîna son amie dessous. Lorsqu'elles furent à une distance correcte - ni trop proches, pour ne pas être entendues, mais pas trop loin non plus - l'agent du FBI commenca son récit.


    « Il y a cinq ans, j'allais chez une amie quand j'ai retrouvé le corps d'une jeune fille sur le bord de la route. Elle s'appelait Emma Hawkes, avait huit ans et demi, des cheveux longs et bruns ainsi que des yeux bleus. Elle avait été enlevée à ses parents deux jours plus tôt. Son corps était recouvert de coupures et d'hématomes en tous genres, suggérant un viol. Sa gorge avait été tranchée et elle avait été disposée les bras en croix. »

    Elle s'arrêta une seconde, autant pour reprendre du courage que pour laisser à October le temps d'avaler tout ça. La policière savait désormais que Cassandra avait eu affaire au meurtrier auparavant. Cela rendait-il les choses plus faciles, ou pas ? Elle devait forcément se poser cette question, et connaissait assez Cassie pour savoir que si ce bourreau courait toujours, c'était parce qu'il se montrait trop rusé pour être attrapé. Et pas parce que le FBI avait mal fait son travail. L'agent était trop passionnée et trop professionnelle pour commettre la moindre erreur de ce style... et pourtant, elle se sentait coupable de la mort de Kate, comme si c'était sa faute. Un sentiment humain, qui la rongeait de l'intérieur. La jeune femme ressortit la preuve qu'elle venait de récupérer et la tendit à October, avant de lui expliquer ce qu'il en était. Elle en arrivait à la partie la plus horrible de son histoire... celle qui était, encore aujourd'hui, à l'origine de ses cauchemars.

    « Sur Emma, on a retrouvé aucun indice nous permettant de coincer le tueur. Il n'y avait qu'un bout de papier identique à celui-ci, dans la poche de sa robe. Dessus, on ne pouvait lire qu'une seule adresse internet. La même que celle-ci. Je m'en souviens avec exactitude. Quand je suis rentrée au Bureau, mon équipe et moi avons saisi l'adresse dans le navigateur de l'un de nos PC. La page ne montrait qu'un lecteur vidéo donnant sur une pièce fermée, et presque vide, dans laquelle on pouvait y voir un petit garçon. Ryan Simmons, huit ans, était retenu entre ces quatre murs. La caméra était en live, on pouvait le voir pleurer, recroquevillé sur lui-même, mais rien, absolument rien ne nous donnait d'indication sur le lieu où il se trouvait. »

    Cassandra avait de plus en plus de mal à contenir sa rage, ses pensées totalement tournées vers ce que cette maudite caméra en direct leur avait montré. Une larme coula enfin, qu'elle chassa d'un geste rapide. Si elle ne voulait pas craquer au milieu de tout le monde, il lui fallait continuer à parler, coûte que coûte.

    « On s'est relayés pendant des heures devant la page Internet, en espérant avoir quelque chose. Pendant ce temps, la section des crimes informatiques a mis presque tous ses agents sur l'affaire, afin de trouver d'où provenait cette adresse. Mais ils n'ont rien pu faire. Et puis soudain, un homme est entré dans le champ de la caméra. Entièrement vêtu de noir, ganté, cagoulé, et ne montrant jamais son visage. Devant nous, il a violé cet enfant avant de lui trancher la gorge. J'ai été témoin de tout ça, impuissante. Et le pire, c'est que quoi que l'on ait tenté, ça n'a rien donné. Ce monstre est toujours dans la nature, et comme tu peux maintenant le constater, il y a beaucoup trop de similitudes avec Kate Devlin pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Il frappe de nouveau. »

    Elle désigna du doigt le papier que son amie tenait toujours entre ses mains. Dessus, l'adresse Internet semblait les narguer, comme si elle attendait impatiemment que le FBI s'installe devant son écran et l'entre dans leurs ordinateurs.

    « Quelque part dans cette ville, October, il y a un petit garçon qui va se faire agresser et assassiner si on ne se montre pas plus efficaces que la première fois. »

    Nul doute que bientôt, la police recevrait un nouvel appel de parents désespérés, parce que leur enfant aura disparu brusquement. Et nul doute que lorsqu'elle aura accès à cette seconde caméra live, Cassandra pourra constater qu'il s'agit de ce gamin récemment enlevé. Il ne leur restait plus beaucoup de temps pour mettre la main sur ce tueur pédophile avant qu'il ne fasse une quatrième victime. Même si cette enquête relevait maintenant du Bureau, ce dernier devrait travailler avec la police locale pour mettre toutes les chances de son côté. Cassie veillerait elle-même à ce que son supérieur ne voie aucun inconvénient à cette coopération. Elle ne devait pas se laisser abattre. Elle devait croire en les autorités qu'October et elle représentaient. Toutes deux arriveraient à le coincer. Il le fallait.
Revenir en haut Aller en bas
October Williams
    ♣ Remember my name ; I'm gonna live forever

October Williams


DATE D'INSCRIPTION : 29/09/2009
MESSAGES : 185
CRÉDITS : « Avatar ; grumpy crumpet
AGE : 33
PLAYLIST : « Je veux vivre (Sarah Michelle)
MOOD : « Where does the world go ?

▬ SHOOT ME DOWN ▬
EMPLOI : Policiere
RELATIONS :
TO DO LIST :

Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] EmptyVen 23 Oct - 12:05

    La pluie commençait à tomber de plus en plus fortement et October se réjouissait presque trop de voir que le corps de la jeune fille était resté à l'abri. C'était peut-être glauque, mais grâce à cet "abri" naturel, les preuves ne pourraient pas disparaître et ainsi, la police et le FBI aurait plus de chance de trouver l'assassin qui était l'auteur de toute cette horreur. Elle avait parler à Cassandra avec une voix plus ou moins neutre, ne trahissant ni son dégoût, ni sa tristesse. Elle savait que dans ce genre d'interventions, il ne fallait mettre en avant ses propres sentiments au risque d'en souffrir et d'ouvrir des failles trop lourdes à porter et trop difficiles à assumer. Elle avait suivi sa meilleure amie jusqu'au saule, puis, elle s'était placée aux côtés de Devon, le seul point de repère qu'elle avait encore dans cette affaire qui lui déchirait les entrailles. Elle avait observé avec un regard inquiet son amie se diriger vers le corps et se pencher au dessus. Depuis le début de l'enquête, Cassie s'était montrée distante et froide, surtout en ce qui concernait le potentiel assassin, comme si elle tentait de cacher quelque chose. Je ne vais pas aller jusqu'à vous dire qu'October avait déjà deviné que Cassandra en savait plus sur l'affaire qu'elle ne voulait le montrer, mais notre jeune policière n'était pas duppe. Après plus de 5 ans à travailler dans les forces de l'ordre, elle commençait à comprendre le fonctionnement des personnes, surtout grâce aux nombreux interrogatoires qu'elle avait dû faire au cours de sa "carrière". De toute évidence, Cassandra n'avait pas pris cette affaire comme elle avait pris toutes les autres, et October n'aurai pas sû vraiment vous expliquer pourquoi, mais en voyant son amie penchée sur le corps de la jeune fille, elle pouvait pas s'empêcher de penser que cette fois, c'était différent...

    Cassandra tira quelque chose de l'intérieur de la poche de la petite fillette, elle avait agi avec tant de naturel qu'un frisson parcouru le corps tout entier d'October. Cette dernière leva les yeux vers Devon, qui restait impassible, froid, face à la situation horrible qui était entrain de se dérouler sous leurs propres yeux. October plongea alors à nouveau ses yeux sur son amie qui se releva, l'air de rien. Elle portait pourtant une expression assez triste et maussade sur le visage, comme si elle s'apprêtait à pleurer toutes les larmes de son corps mais qu'elle cherchait à se retenir. October reconnu cette expression car elle même avait l'habitude de composer avec durant ses nombreuses interventions sur des affaires qui concernaient des enfants. Lorsque Cassandra se rapprocha d'October, celle-ci ne put tout comprendre ce qui allait suivre, mais si elle avait dû vous dire ce qu'elle ressentait à ce moment, autant vous dire qu'elle était effrayée par le comportement de sa meilleure amie. Celle-ci lui fit un signe et sans savoir pourquoi, la jeune policière la suivit. Après avoir marché quelque pas sous la pluie en silence, Cassandra brisa ce dernier en commençant alors des révélations qui allaient laisser October sur le c*** !

    Au fur et à mesure que Cassandra débita son flot de paroles incessants, lui avouant alors ce qui provoquait en elle tant d'appréhension face à l'affaire Delvin, October la fixait, ahurie. Elle ne lui en voulait pas le moins du monde de lui avoir caché durant tant de temps cette défaite, mais elle n'arrivait pas à comrpendre comme tant de cruauté était possible en ce bas monde. Et tout à coup, notre jeune policière à qui la vie n'avait pas forcément toujours souri, se rendi compte que sa situation était bien plus appréciable qu'elle ne l'imaginait. Comme pouvait-elle se plaindre de son médiocre salaire, de sa routine lassante et de son métier horrible alors que dans ce monde, des enfants mourraient tous les jours dans de pareilles circonstances ? Tout à coup, c'est tout un univers qui bascula dans le coeur et l'esprit d'October et cette dernière reçu un tel choc qu'un épais rideau noir se forma devant ses yeux. Le son de la voix de Cassandra devint lointaine et tout à coup, une image apparue devant elle...

    Un homme la regardait, la touchait. Elle aurai pu sentir son parfum, l'odeur du lieu dans laquelle elle se tenait. Pourtant, elle ne pouvait pas bouger, ses mains semblaient attachées quelque part, et son esprit était trop engourdi pour qu'elle comprenne vraiment ce qui se passait. Pourtant, elle comprit instinctivement que les doigts de l'homme se dirigeaient gentiment vers ses cuisses, pour remonter ensuite doucement de plus en plus lentement. L'angoisse, la peur, l'envie de hurler et de crier. Elle fermait les yeux par instinct, comme si dans le noir, la douleur ne se ferai pas sentir. Eh puis, elle le senti alors entrer en elle et sa peau sembla se déchirer en deux, une énorme fissure se créa au niveau de son bassin et une douleur vive et brûlante remonta le long de sa gorge. Elle était nue, lui aussi, mais il était beaucoup plus âgée, elle n'était qu'une enfant. Devant tant d'interrogation, elle ouvrit les yeux en hurlant. La douleur était trop intense et insupportable, elle criait désormai à l'aide mais il ne semblait pas en tenir compte. Continuant de s'amuser avec elle comme on pouvait s'amuser avec une poupée. October était seule, avec lui ! La pièce était sombre, et le silence berçait l'extérieur de la cabane dans laquelle elle semblait être sequestrée. L'homme s'arrêta enfin. La douleur continuait cependant et October avala difficilement sa salive. Elle le fixa douloureusement, ses yeux pleuraient, et ses membres étaient fatigués, engourdis. Il semblait heureux, soulagé, et puis, il la frappa. Elle ne sut pas vraiment pourquoi, mais il la gifla... Une fois, deux fois, puis trois, et s'arrêta. Il lui cria des insanités alors avant de quitter la pièce, au dehors, la pluie commençait à tomber. October ferma les yeux, et une voix, lointaine, semblait l'appeler...

    Elle sursauta. Cassandra se tenait face à elle, le visage angoissé. October avait perdu connaissance durant quelques instants, elle avait cogné le sol si fort qu'elle sentait une douleur vive derrière son crâne. Elle s'appuya sur Cassandra qui semblait incrédule, qui ne comprenait sûrement pas tout ce qui venait de se passer. October se souvenait alors de son dialoque, de ses révélations, et la jeune policière secoua son visage. Reprenant doucement ses esprits. Cassandra lui demanda alors ce qui se passait, ce qui pouvait paraître tellement normal dans une telle situation paru légèrement agressé l'esprit d'October qui se braqua. Elle passa une main sur son visage blafard et pâle, observa Cassie avec un petit sourire fatigué et embarrassé avant de lui lancer une excuse complètement stupide pour ne pas avoir à lui avouer qu'elle ne se souvenait toujours pas de ces 5 jours où elle avait été kidnappée et que, parfois, lorsqu'une nouvelle était trop forte, trop choquante, des souvenirs remontaient à la surface et la frappaient violemment. Ces temps ci, ça lui prenait souvent, mais elle ne tenait pas à en parler à Cassandra, même si celle-ci venait de faire un pas dans les révélations. October ne se sentait pas encore prête, alors d'une voix à peine audible, elle articula doucement.

      « Je n'ai pas mangé depuis midi, je suis désolé. Je manque sûrement de sucre ou de quelque chose dans ce genre. », puis, sur un ton un peu plus chaleureux, elle rajouta « Cassie, je te remercie de ta sincérité. Je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passée, vraiment... »


    Elle en pût s'empêcher de la prendre dans ses bras. Même si son esprit était encore un peu étourdi, elle se sentait mal pour Cassandra. Elle avait passé par une épreuve vraiment éprouvante et October comprenait tout à fait qu'elle ait mit du temps à lui répondre. Elle la serra fort contre elle, car au fond, Cassandra était la seule personne qui avait jamais sû comprendre October et aujourd'hui, c'était à elle de lui montrer qu'elle pouvait compter sur leur amitié et sur ce qu'elles avaient toujours été l'une pour l'autre.

      « Je te promet de faire tout ce que je pourrai pour t'aider à le retrouver Cassandra. », lui dit-elle en la relâchant doucement. Elle lui sourit, cherchant à la réconforter un peu. « Même si je ne sais pas du tout par où commencer. »


    (Oouuuuuuhhhh le poste de merde xD Je suis désolé (= J'espère que tu as tout compris xD Si jamais, c'est pas le cas, ce que je comprendrai '--, hésite pas à m'envoyer un MP xD)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty
MessageSujet: Re: Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]   Together we are stronger. We'll catch him this time. [October] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Together we are stronger. We'll catch him this time. [October]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» October's links (open)
» October Williams » Live your life as you may die tomorrow
» October Williams ● Y a pas d'amour, juste des preuves d'amour...
» Time of dying [Ryan]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
KEEP THE GUN :: ÉTAT DE NEW YORK :: ▌MANHATTAN :: CENTRAL PARK-
Sauter vers: